Annoncée comme "indispensable" par le président de l’Assemblée de Tokely lors de l'ouverture de la première session ordinaire de l'année, cette rencontre devait permettre au Gouvernement de présenter son rapport devant les élus, conformément à l'article 102 de la Constitution qui impose au moins une séance par quinzaine consacrée aux questions parlementaires. L'absence de cette séance dans le calendrier officiel vient donc contrarier, une fois de plus, le respect formel de cette disposition constitutionnelle. Rien n’est dit officiellement pour expliquer ce calendrier, si certaines voix parlent de problèmes de coordination de calendrier ou de disponibilité avec le Gouvernement.
Le précédent face-à-face entre députés et membres du Gouvernement remonte à plusieurs sessions. Depuis, plusieurs tentatives ont avorté, officiellement en raison de "circonstances diverses". L'année dernière encore, en octobre, cette séance n'avait pas été retenue dans l'ordre du jour. La volonté réaffirmée par le président de l'Assemblée d'y remédier cette année ne semble donc pas encore se traduire concrètement dans l'agenda parlementaire.
Entre-temps, les députés vont tout de même plancher sur plusieurs propositions de loi, dont certaines portent sur le « toaka gasy », les vols de bœufs, l'artisanat ou encore la protection des personnes atteintes d'albinisme. Mais l'attention pourrait aussi se porter sur une séance consacrée à l'ordre du jour proposé par l'Opposition, déjà utilisée par cette dernière l'année dernière pour interpeller quelques membres du Gouvernement. De possibles passes d'armes ciblées pourraient ainsi précéder le grand rendez-vous annoncé, sans pour autant s'y substituer.
Lalaina A.