Publié dans Politique

Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo

Publié le vendredi, 09 mai 2025

La Capitale malgache et sa porte d’entrée, Ivato, s’apprêtent à changer de visage. Le Président Andry Rajoelina a donné, hier matin, le coup d’envoi officiel du Village Artisanal, un chantier déjà bien avancé et qui s’inscrit dans un projet plus vaste, celui du Lac Iarivo, dont le détail des travaux à entreprendre a été présenté hier aussi par le Chef d’Etat. 

Le Village Artisanal, implanté sur 2 hectares en bordure du Lac Iarivo, comptera 240 boxes inspirés de l’architecture traditionnelle. Il accueillera des artisans, des restaurants, une salle d’exposition, des espaces de démonstration, un guichet unique pour les formalités douanières, ainsi qu’un bureau DHL pour les envois à l’international. Le tout sera sécurisé, partiellement alimenté à l’énergie solaire, et ouvert jusqu’au dernier vol international quotidiennement. Un parking de 130 places est également prévu. En clair, il s’agit d’une vitrine de l’artisanat malgache que veut bâtir le Président, en valorisant les trois millions d’acteurs du secteur, dans l’objectif de multiplier par cinq les revenus générés. L’ensemble devra être prêt avant août, en vue du sommet de la SADC.

 

Dans la foulée, après avoir effectué le trajet du Village Artisanal vers le site du projet Lac Iarivo à pied, le Président a détaillé ce deuxième  projet, qui s’étendra sur 11 kilomètres de berges, structuré en 13 zones. A savoir un hôtel cinq étoiles, un palais de l’innovation, des restaurants sur quai, un espace populaire avec jeux et vélos en libre-service, un parc botanique, un jardin endémique, des zones commerciales, des équipements sportifs et des promenades. Des palmiers borderont la rocade de Tsarasaotra, déjà rehaussée par des baobabs. Une fontaine monumentale sur le Lac que le Président compare à celle de Dubaï, doit être le clou du spectacle. 

Bâtisseur

En initiant ces projets, Andry Rajoelina ne cache pas ses ambitions de transformer l’image de Madagascar, hisser la Capitale au rang des grandes métropoles modernes, et redonner de la fierté à ses concitoyens. « Il ne sera plus nécessaire de voyager à l’étranger pour profiter d’espaces de qualité », a-t-il affirmé. Pour lui, ce projet est une démonstration que Madagascar peut bâtir grand, et bâtir vite.

Le Président, qualifié de « grand architecte » par le secrétaire d’Etat aux Nouvelles Villes, suit personnellement le chantier. Son expérience d’ancien maire d’Antananarivo lui donne, selon ses mots, une légitimité particulière pour répondre aux attentes de la population. Et il insiste : « Ce projet n’est pas pour dans des années. Ce sera terminé avant août. »

A ceux qui doutent ou qui qualifient ces projets de rêves irréalistes, Rajoelina répond avec fermeté : « Ceux qui n’ont pas de rêve ni de vision ne peuvent pas progresser. » Il affirme vouloir briser le complexe d’infériorité malgache face aux standards internationaux. « Il faut sortir de l’idée que nous sommes pauvres et incapables de nous développer », martèle-t-il.

 

L.A.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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