Dans la foulée, après avoir effectué le trajet du Village Artisanal vers le site du projet Lac Iarivo à pied, le Président a détaillé ce deuxième projet, qui s’étendra sur 11 kilomètres de berges, structuré en 13 zones. A savoir un hôtel cinq étoiles, un palais de l’innovation, des restaurants sur quai, un espace populaire avec jeux et vélos en libre-service, un parc botanique, un jardin endémique, des zones commerciales, des équipements sportifs et des promenades. Des palmiers borderont la rocade de Tsarasaotra, déjà rehaussée par des baobabs. Une fontaine monumentale sur le Lac que le Président compare à celle de Dubaï, doit être le clou du spectacle.
Bâtisseur
En initiant ces projets, Andry Rajoelina ne cache pas ses ambitions de transformer l’image de Madagascar, hisser la Capitale au rang des grandes métropoles modernes, et redonner de la fierté à ses concitoyens. « Il ne sera plus nécessaire de voyager à l’étranger pour profiter d’espaces de qualité », a-t-il affirmé. Pour lui, ce projet est une démonstration que Madagascar peut bâtir grand, et bâtir vite.
Le Président, qualifié de « grand architecte » par le secrétaire d’Etat aux Nouvelles Villes, suit personnellement le chantier. Son expérience d’ancien maire d’Antananarivo lui donne, selon ses mots, une légitimité particulière pour répondre aux attentes de la population. Et il insiste : « Ce projet n’est pas pour dans des années. Ce sera terminé avant août. »
A ceux qui doutent ou qui qualifient ces projets de rêves irréalistes, Rajoelina répond avec fermeté : « Ceux qui n’ont pas de rêve ni de vision ne peuvent pas progresser. » Il affirme vouloir briser le complexe d’infériorité malgache face aux standards internationaux. « Il faut sortir de l’idée que nous sommes pauvres et incapables de nous développer », martèle-t-il.
L.A.