Publié dans Politique

Suspicion de trafic de drogue - Trois Mauriciens détenus à Mananara -Avaratra

Publié le dimanche, 18 mai 2025
« Une affaire qui rappelle les trafiquants mauriciens échoués à Vohemar en février dernier » « Une affaire qui rappelle les trafiquants mauriciens échoués à Vohemar en février dernier »

Un coup de filet inattendu s’est produit ce weekend sur la côte est de Madagascar, où la Gendarmerie malgache a secouru trois Mauriciens à bord d'un bateau en perdition. Jacques Laval Dormente, 43 ans, Nicolas Presley Ivan Hagoo, 29 ans, et Louis Jérémie José Lemontagnard ont été retrouvés sains et saufs après avoir été portés disparus pendant plus de deux semaines. Ils naviguaient sur une vedette rapide qui s’est échouée près du village côtier d’Imorona, dans le nord-est de la Grande île. Selon leurs témoignages, ces hommes affirment avoir quitté Maurice pour un essai en mer, mais une panne de carburant les a contraints à dériver, les laissant sans provisions. La brigade de Mananara-Nord a indiqué qu'il s'agissait d'un véritable miracle qu'ils aient survécu à une telle épreuve. Cependant, une enquête a rapidement été ouverte par la Gendarmerie nationale malgache et l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF), car des éléments de l’affaire suscitent des interrogations. En effet, la traversée de plus de 1 100 kilomètres reste inexpliquée et l’origine exacte de la vedette est floue. Les moteurs récupérés ne correspondent à aucune embarcation officiellement déclarée à Maurice, et le type d’embarcation ainsi que le matériel à bord semblent inadaptés pour une simple sortie de pêche. De plus, bien que les trois hommes aient passé 19 jours en mer, ils se sont révélés en bonne santé après un examen médical. Ils disposaient même d’un téléphone portable, ce qui a soulevé des doutes sur leurs intentions réelles durant cette période. L’option qu’ils fassent partie d’un réseau de trafiquants de drogue ne peut être écartée, selon les autorités locales. Cette suspicion est d'autant plus renforcée par les précédents historiques, notamment un cas similaire dans lequel trois naufragés mauriciens avaient été recueillis au large de Vohemar. Ils avaient été hébergés chez un Malgache qui avait été retrouvé en possession de 839,4 grammes d’héroïne, entraînant des peines de sept ans de travaux forcés pour détention et usage de stupéfiants. Les similitudes entre ces incidents obligent donc les Forces de l’ordre à explorer toutes les pistes, suscitant un climat de grande méfiance autour de cette affaire qui pourrait conduire à la découverte d’un réseau de grande envergure.

 

Utilisation illégale de la vedette rapide

Destruction des preuves. La situation entourant la vedette utilisée par les autorités locales de Mananara suscite des interrogations, surtout dans le cadre de l’enquête en cours. Il est critiqué que, malgré le fait que les investigations ne soient pas encore concluantes, la Commune a décidé de réquisitionner le bateau pour ses propres fins. Une telle action semble aller à l'encontre des procédures légales qui exigent des démarches administratives formelles et une décision de justice avant de faire usage de biens qui sont toujours sous enquête. Il est impératif que la Commune prenne conscience que, si elle souhaite acquérir ce bateau, elle doit participer à la vente aux enchères prévue pour déterminer le propriétaire final. Dans cette optique, il est aussi essentiel de rappeler l'importance de ne pas altérer les preuves. La Gendarmerie continue son enquête, et tout matériel découvert, comme des vedettes et du matériel de pêche, ne doit en aucun cas être considéré comme un bien public à ce stade. Des règles strictes entourent la confiscation et la restitution de ces équipements tant que les délais légaux ne sont pas atteints. Ignorer ces procédures pourrait compromettre l'intégrité de l'enquête et nuire à la recherche de la vérité. Les autorités locales doivent donc faire preuve de diligence et de respect en attendant que le processus judiciaire suive son cours.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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