Ni à l’Assemblée nationale ni au Sénat, aucune action concrète ni initiative ne semble avoir été entreprise dans le but d’ébranler ou de remettre en question la stabilité du régime en vigueur. L’ambiance générale, au sein des différentes institutions de la République, penche plutôt vers le calme.
En effet, les bruits de couloir et spéculations relayées la semaine dernière, faisant état d’une possible motion de censure dirigée contre le Gouvernement conduit par Christian Ntsay, se sont peu à peu dissipés, faute d’éléments crédibles ou de démarches officielles venant corroborer ces rumeurs.
Le député Fetra Rakotondrasoa, issu des rangs de la majorité présidentielle, concède l’existence d’un certain malaise perceptible parmi les parlementaires, notamment en raison du non-respect de certaines clauses du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Toutefois, il affirme n’avoir jamais eu connaissance d’un quelconque texte de motion et considère que toute cette agitation s’apparentait davantage à un simple « ballon d’essai » qu’à une véritable initiative politique mûrie. Pour lui, il s’agissait avant tout d’une manœuvre pour tester les réactions, sans réelle intention de déstabiliser.
Un discours tout aussi mesuré est tenu dans les rangs de l’Opposition. Le député Narson Rafidimanana déclare ne pas avoir été sollicité ni impliqué dans une quelconque entreprise visant à renverser le Gouvernement actuel par le biais d’une motion. Il laisse entendre que la conjoncture politique ne s’y prête pas et souligne qu’il aurait sans doute décliné toute participation à une telle opération, même si celle-ci avait vu le jour.
Du côté du Sénat, la posture est également empreinte de sérénité. Le président de la Chambre haute, le Général Richard Ravalomanana, est intervenu publiquement hier, à l’occasion de l’adoption de l’ordre du jour. Il a voulu rassurer quant à la position de l’institution qu’il dirige, en appelant à la cohésion entre les sénateurs et en les exhortant à ne pas céder aux pressions diverses ni aux tentatives d’intimidation diffusées sur les réseaux sociaux.
Il a tenu à préciser que le Sénat n’entretient aucun différend avec le pouvoir exécutif, et qu’il reste résolument solidaire du régime en place. Son message a été sans équivoque, à savoir faire primer l’intérêt général et œuvrer collectivement à la sauvegarde de la paix et de la stabilité nationales.
La Rédaction