Publié dans Politique

Sommet sur l’Océan à Nice - Madagascar en première ligne pour défendre les intérêts de l’Indianocéanie

Publié le lundi, 09 juin 2025

A la tribune du 3e Sommet des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3), qui s’est tenu hier à Nice, le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a livré un discours offensif et tourné vers l’action. Face aux Chefs d’Etat et de Gouvernement du monde entier, il a porté la voix des Malgaches et, au-delà, celle de toute la région indianocéanique.

« L’Océan nous unit et nous lie », a-t-il déclaré en introduction, rappelant que Madagascar, plus grande île du continent africain, se trouve au cœur de l’Indianocéanie – une zone où la mer est à la fois un mode de vie et une richesse à préserver. Pour le Président malgache, il ne s’agit pas simplement d’alerter. « Nous ne venons pas ici pour observer, ni pour commenter. Nous venons pour agir. », a-t-il souligné. 

 

Et l’urgence est là. Face à la montée des eaux, à l’intensification des cyclones, à la pollution marine et au pillage des ressources halieutiques, les Etats insulaires sont en première ligne. Le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité de transformer l’inquiétude en volonté, la volonté en action, et l’action en engagement.

Dans un appel fort à la communauté internationale, Andry Rajoelina a mis en lumière la spécificité des pays de la région. En effet, les cinq membres de la Commission de l’océan Indien (COI) ne pèsent que peu en surface terrestre, mais représentent ensemble plus de 5 millions de km² de zones économiques exclusives (ZEE). Un capital maritime immense, aujourd’hui fragilisé. Notons d’ailleurs que le Sg de la COI Edgard Razafindravahy est également présent à Nice. 

Madagascar, membre de la COI, entend ainsi jouer un rôle moteur dans la mise en place de politiques de préservation. Parmi les priorités, il y a lutte contre la pêche illicite, l’interdiction de l’exploitation commerciale des récifs coralliens et l’intégration des savoirs traditionnels des populations littorales dans les politiques de gestion marine.

Le Président a aussi rappelé l’engagement récent de son pays dans les accords internationaux. En signant l’accord sur la biodiversité en haute mer (BBNJ) en juin 2024, Madagascar entend participer à la protection des zones maritimes situées au-delà des eaux territoriales.

Pour Andry Rajoelina, l’océan est un levier de développement durable à travers le tourisme, l’économie bleue et la valorisation d’un patrimoine marin unique. Mais pour que cela profite réellement aux populations, notamment les pêcheurs traditionnels, il appelle ainsi à un renforcement des financements et à une mobilisation collective. Pour lui, les Etats, le secteur privé, les scientifiques et communautés locales doivent agir de concert.

En conclusion, il a martelé que « Ce sont nos actes et non pas nos discours, qui mesureront notre engagement. » Fidèle à son identité insulaire, Madagascar réaffirme sa volonté d’agir, de protéger et de régénérer. Une voie que l’ensemble de l’Indianocéanie semble prête à suivre.

 

Lalaina A. 

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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