Publié dans Politique

Intoxication alimentaire ou empoisonnement à Ambohimalaza - Le traiteur placé en garde à vue

Publié le mardi, 17 juin 2025

L’affaire d’intoxication alimentaire – ou d’empoisonnement, selon certaines hypothèses – survenue lors d’un anniversaire à Ambohimalaza samedi dernier prend une tournure de plus en plus dramatique. Le dernier bilan fait état de 17 décès, cinq nouveaux morts ayant été enregistrés hier. Le nombre de personnes hospitalisées continue donc d’augmenter. 

A l’ HJRA Ampefiloha, 51 patients auraient été admis depuis dimanche. Parmi eux, 14 seraient décédés, 19 lutteraient entre la vie et la mort, et 4 auraient pu sortir de l’hôpital. D’autres victimes auraient également été signalées dans divers établissements : trois à Andohatapenaka, une à l’HOMI, et une dans une clinique privée, portant le total à 17 décès à la date d’hier.

Selon des informations non officielles, deux femmes ayant assuré le service traiteur lors de la fête auraient été placées en garde à vue. Cette mesure n’a toutefois pas encore été confirmée par les autorités compétentes contactées par nos soins. Leur éventuelle implication dans le drame ne serait à ce stade ni établie ni écartée. 

Aucune preuve formelle ne permettrait pour l’instant de les incriminer directement. Il resterait à déterminer si les mets incriminés figuraient parmi ceux qu’elles auraient préparés, ou s’ils proviendraient d’autres sources. Les résultats des analyses toxicologiques, menées par les autorités sanitaires, n’ont pas encore été officiellement rendus publics. 

Cellule de crise

Le ministère de la Santé aurait, de son côté, a appelé toute personne ayant consommé des plats provenant de cette fête – y compris ceux rapportés à domicile – à se rendre à l’HJRA Ampefiloha pour un suivi médical.

La Gendarmerie a tenu une conférence de presse hier pour annoncer la poursuite de l’enquête. Une cellule de crise a été mise en place afin d’identifier la cause exacte de l’intoxication, de prévenir d’éventuels décès supplémentaires et de déterminer les aliments potentiellement dangereux.

Selon les déclarations du Général Ravoavy Zafisambatra, directeur de la sécurité et du renseignement au sein de la Gendarmerie nationale, toutes les mesures nécessaires devraient être prises pour faire la lumière sur cette affaire qui bouleverse l’opinion publique.

La Première dame, Mialy Rajoelina, a exprimé publiquement son soutien aux familles endeuillées ainsi que ses vœux de prompt rétablissement aux victimes encore hospitalisées. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, elle a fait part de sa peine et de sa solidarité en ces heures sombres.

Face à l’ampleur de la tragédie, plusieurs voix s’élèvent pour demander l’instauration d’un deuil national. En attendant les conclusions de l’enquête, l’émotion reste vive et les interrogations nombreuses.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Souvenir douloureux
    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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