Publié dans Politique

Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar - « La violence ne peut en aucun cas être une solution »

Publié le samedi, 27 septembre 2025

Face aux récents affrontements et actes de vandalisme survenus notamment à Antananarivo et Antsirabe, le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) a élevé une voix claire : « La violence ne peut en aucun cas être une solution ». Dans une déclaration solennelle prononcée hier depuis la cathédrale d’Andohalo, les responsables religieux ont exprimé leur vive préoccupation devant la tournure des événements. Ils ont présenté leurs condoléances aux familles endeuillées et leur solidarité à ceux dont les biens ont été détruits.

« Ces tragédies révèlent un malaise social profond et une douleur collective restée trop longtemps ignorée », a souligné le communiqué. Le FFKM a salué les efforts des forces de secours, du personnel soignant qui prend en charge les blessés, ainsi que des acteurs des médias qui relaient avec courage et responsabilité l’information auprès de la population. Les Églises appellent à l’apaisement et au sens des responsabilités, exhortant chacun à cesser la spirale de la haine, des pillages et des destructions. Dans leur appel, les prélats ont insisté sur la nécessité du dialogue, du pardon et de la réconciliation. « Il est temps de s’ouvrir les uns aux autres, de privilégier la fraternité et de rechercher ensemble des solutions durables », ont-ils déclaré, rappelant que tout être humain a droit à des conditions de vie dignes : accès à l’eau, à l’électricité, à la paix et à la sécurité. À ceux qui ont profité du chaos, le FFKM demande de restituer les biens dérobés : « Le vol ne vous apportera aucun bénéfice », a prévenu la déclaration. Les dirigeants religieux invitent plutôt à cultiver la solidarité, à travailler pour le bien commun et à manifester compassion et miséricorde à l’image du Christ. Enfin, le FFKM rappelle que la nation traverse une période critique et que l’heure n’est pas aux divisions mais à l’unité. « Écoutez la souffrance du peuple, faites preuve d’amour et de solidarité », lancent les responsables religieux, en appelant les dirigeants politiques et la société civile à travailler main dans la main pour sauver le pays d’un engrenage dangereux.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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