Publié dans Politique

Famille Ravatomanga - Domicile et bureau « visités » à une heure du matin…

Publié le jeudi, 18 décembre 2025

Des opérations de perquisition menées ces dernières 48h à l’encontre de biens appartenant à la famille Ravatomanga suscitent interrogations et incompréhensions, tant sur la forme que sur le déroulement des interventions.

Selon les informations disponibles, un domicile situé à Mandrosoa Ivato, appartenant à un fils de la famille Ravatomanga, a fait l’objet d’une visite de personnes intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi vers 1 heure du matin. Des dégâts matériels auraient été constatés sur place. Presque au même moment, une « perquisition » a également été menée à Ankorondrano, au siège de la société Polymad, du groupe Sodiat, entreprise appartenant à la même famille. Des images circulent sur les réseaux sociaux de cette deuxième perquisition marquée notamment par une entrée avec effraction et un bris de caméra de surveillance.  

Ces interventions nocturnes contrastent avec une autre opération menée hier, dans l’après-midi, au domicile d’un autre fils de Ravatomanga, situé au Park Alarobia. Dans ce cas précis, les forces intervenantes seraient arrivées de manière plus classique, auraient attendu la présence des représentants légaux, et la perquisition se serait déroulée dans un cadre jugé plus conforme aux usages habituels.

L’on ne sait pour l’heure si les deux opérations citées en premier ont été effectuées sur la base de mandats réguliers. Mais la question ne semble donc pas tant porter sur la légalité de principe des perquisitions, que sur leurs modalités d’exécution. Pourquoi certaines interventions se déroulent-elles à l’aube, sans attendre les représentants concernés, alors que d’autres respectent un formalisme plus strict ? Pourquoi ces différences de traitement pour des situations apparemment comparables ?

La perquisition est, en soi, un outil légal et parfois nécessaire dans le cadre d’une enquête. Peu contestent ce principe. En revanche, la manière dont elle est menée peut avoir des conséquences importantes, tant pour les personnes visées que pour les autorités chargées de l’exécuter. Une intervention perçue comme brutale ou irrégulière alimente inévitablement les soupçons, les accusations gratuites et les polémiques inutiles.

Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent la détérioration de caméras de surveillance. Ces scènes, qu’elles soient justifiées ou non dans le cadre de la procédure, renforcent le malaise et interrogent sur le respect des règles et des bonnes pratiques. Dans un Etat de droit, la forme compte autant que le fond. Le respect des procédures protège à la fois les personnes perquisitionnées et les agents chargés de faire appliquer la loi. Agir « dans les règles », de manière transparente et proportionnée, reste le meilleur moyen d’éviter les tensions, les interprétations abusives et les procès d’intention.

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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