A l’époque les dernières informations laissaient entendre un déferrement imminent au niveau du Pôle anti-corruption. L’opinion s’était étonnée du silence assourdissant du BIANCO qui est pourtant particulièrement prompt à communiquer pour ce genre d’affaire. Les vacances judiciaires seraient la raison principale du retard dans le bouclage et le transfert du dossier au niveau du PAC, affirme le Dg du Bianco. Les limiers du BIANCO tentent également d’obtenir les dernières précisions et d’autres informations additionnelles. Ainsi, l’organe en charge de la lutte contre la corruption s'est donné quelques jours supplémentaires, après la rentrée judiciaire, avant de transférer le dossier auprès du PAC, a indiqué hier Jean Louis Andriamifidy. Ce magistrat tient ainsi à balayer toute arrière-pensée politique dans le « retard » pris dans le transfert du dossier au Pôle anti-corruption. Il réitère que le BIANCO travaille en toute indépendance et traite tous les dossiers en toute objectivité et impartialité sans aucune autre considération et continuera de le faire pour l’intérêt de la nation. Lui de souligner également que beaucoup d’autres affaires, à l’instar de celle concernant une autre conseillère spéciale de l’ancien Chef de l’Etat, Claudine Razaimamonjy, sont ou seront transmis au PAC. L’affaire Mbola Rajaonah a éclaté au grand jour le 13 novembre, lorsque l’acte décrétant l’Interdiction de sortie du territoire (IST) signé du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation fuite. Mbola Rajaonah avait été auditionné à plusieurs reprises par le BIANCO dans le courant du dernier mois de l’an dernier. Son domicile à Ambohimahitsy ainsi que l’un de ses bureaux à Antsahabe ont été perquisitionnés. Dans ce dernier endroit, un coffre avait été scellé. Mbola Rajaonah serait soupçonné dans le cadre d’une affaire de faits de corruption et assimilés. Des accusations qui n'étonnent pas dans la mesure où de nombreuses histoires de fraudes douanières à grande échelle circulaient autour de cet opérateur économique qui faisait partie du cercle très restreint des conseillers de l'ex - Président, Hery Rajaonarimampianina. En tout cas, malgré des félicitations à l’allure de demande de pardon adressées à Andry Rajoelina, dans le but de se « mettre sous un nouveau bouclier étatique pour, à tout le moins, protéger son empire et éviter d’être poursuivi pour ses magouilles passées, et pourquoi pas, continuer à les perpétrer » comme nous affirmions dans une précédente édition, Mbola Rajaonah semble être bien loin d’être sorti de l’auberge.
L.R.