Publié dans Politique

Braderie à la Commune urbaine d’Antananarivo - Le jardin d’Antaninarenina vendu !

Publié le mercredi, 30 janvier 2019

Malheureusement c’est la triste réalité, le jardin d’Antaninarenina n’appartient plus aux contribuables, ni à l’Etat encore moins à la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Désormais, cet unique espace vert bien entretenu devenu au fil des temps aire de repos, source d’inspiration des artistes, lieu d’exposition des peintres et auparavant lieu de représentation de la fanfare gouvernementale, appartiendrait à un particulier.  Des informations circulent selon lesquelles la CUA a vendu le jardin d’Antaninarenina.  L’acquéreur s’est déjà manifesté auprès  de certains occupants en les demandant de plier bagage d’ici peu. L’heureux élu par la CUA serait un Malagasy mais il y a de forte chance que celui-ci n’est qu’un prête-nom, le véritable propriétaire n’ose pas encore montrer son visage. Néanmoins, ce dernier, le vrai propriétaire, aurait entamé les études pour la réalisation de son projet d’ériger au lieu et à la place de ce jardin historique, un grand immeuble à vocation commerciale ou habitation. Avec un prix de cession certainement au plus bas, l’investisseur pourrait se frotter les mains d’avoir réalisé de bonnes affaires avec des autorités vulnérables.  Le même cas et le même profit qu’à l’achat de la villa Elisabeth à Ivandry, vendue officiellement par l’Etat à 1.000 ar le m2. Cette fois-ci, ce n’est pas le ministère qui est l’initiateur de la vente mais la Commune urbaine d’Antananarivo, étant donné que le jardin lui appartient. « Nous avons eu vent de la cession du terrain mais apparemment, elle n’a jamais été discutée à notre niveau. Or, toute vente des biens de  la Commune devrait avoir en principe notre aval », rétorque un conseiller municipal sur la véracité ou non de cette vente décidée  unilatéralement ainsi par l’exécutif de la CUA.Cette cession du jardin d’Antaninarenina s’avère ainsi le summum de la vente en catimini réalisée par l’équipe de la commune urbaine, soit celle  d’aujourd’hui, soit des précédentes. 

A part ce jardin, des  terrains communaux ont été cédés sans la moindre transparence. C’est le cas toujours du côté d’Antaninarenina en face du bâtiment abritant le centre technique de la Telma. Des travaux y ont été effectués mais stoppés net par le ministère de l’Aménagement en 2017 mais à la surprise générale, ils ont bel et bien repris. A preuve, la disparition des arbres qui ont fait le bonheur jadis des promeneurs. A Ambodin’Anosy également, la Commune y a vendu aussi une partie du terrain accidenté et où les travaux de déblayage ne se déroulent que la nuit.  Les habitants de la cité Analamahitsy s’étonnent eux aussi qu’une partie du parking du Coliseum est depuis quelques jours clôturée et le tout coïncidait avec l’expulsion manu-militari de son garage d’un investisseur mauricien du coin. Ce dernier qui s’est établi sur ce terrain de la commune depuis 1997  a payé régulièrement auprès de la CUA les impôts y afférents mais a été ignoré à la vente. Celui-ci lors de sa rencontre avec la presse a affirmé que c’est à un  certain Mahefasoa, un prête-nom certainement, que la CUA a vendu  au mois d’avril dernier le terrain qu’il a occupé depuis. Pas plus tard qu’hier, un quotidien de la place a révélé que le terrain du CEG Analamahitsy, dont la vente a été pourtant niée par la CUA, est complétement rasé. Ce qui signifie la fin prochainement de ce CEG et l’annonce d’un début des travaux  effectués par le nouveau propriétaire.  Les ressources financières obtenues des transactions ne sont pas palpables sur terrain. Si elles ont été réalisées dans les règles de l’art et en respectant la valeur sur le marché  de ces terrains, la caisse de la CUA serait bien renflouée.Cependant, Antananarivo-ville en effet  ressemble étrangement à un champ de bataille avec des rues garnies de nids de poule, des canaux débordant dès les premières gouttes de pluie, des véhicules de la police communale mal entretenus et font la risée des habitants…. 

Ce qui veut tout simplement dire que les recettes de ces ventes ne suivent pas le barème réel ouvrant ainsi les portes aux craintes des uns et les suspicions des autres de l’existence de corruption ou de favoritisme….. Que la Mairesse de la ville d’Antananarivo, Lalao Ravalomanana, épouse du malheureux candidat aux dernières élections présidentielles, sort de son silence pour démentir ces informations. Et cette fois-ci, on souhaite vraiment qu’on ait tort….

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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