Publié dans Politique

Arrestations « musclées » de Rajaonah et Eddy « bois de rose » - Les Forces de l’ordre justifient leurs actions

Publié le dimanche, 17 février 2019

Musclées, spectaculaires ou encore humiliantes. Tels ont été les qualificatifs utilisés par certains observateurs après les arrestations de la semaine dernière des deux opérateurs économiques Mbola Rajaonah et Eddy Maminirina dit Eddy  « bois de rose ».  Le déroulé des deux arrestations était, à quelques détails près, similaire. Les deux hommes avaient été arrêtés par deux escouades différentes des forces de police malagasy, respectivement mercredi à son bureau à Antsahabe et mardi non loin de son domicile à La City Ivandry. Filmées puis diffusées sur les réseaux sociaux, ces interpellations n’ont pas laissé indifférent.  Beaucoup ont applaudi. D’autres  ont été choqués des conditions dans lesquelles les arrestations ont été menées. Cette dernière catégorie de personne subodore des règlements de comptes politiques.  Ils n’ont pas tort, mais ils n’ont pas raison non plus, a indiqué un membre des Forces de l’ordre ayant été au cœur de l’action durant l’une de ces arrestations. Notre interlocuteur justifie toutefois les actions des forces de police et précise d’emblée que les individus interpellés ne sont pas de simples quidams. Et de rappeler ainsi que Mbola Rajaonah tout comme Eddy Maminirina ont des gardes du corps armés. Raison du déploiement de matériels des Forces de l’ordre chargées de l’arrestation. 

En effet, si les personnes chargées de la protection de ces personnalités disposent de pistolets, ne serait-il pas compréhensible que les Forces de l’ordre utilisent, pour des raisons logiques, des fusils automatiques tels que des kalachnikovs, une arme plus puissante ? Si les gardes du corps de ces suspects disposaient de kalachs, ne serait-il pas plus que normal de voir les éléments de la Police nationale utiliser des lance-roquettes ? Il en est de même en ce qui concerne les éléments humains. Ceux qui sont chargés de l’arrestation doivent être en supériorité numérique pour éviter toute mauvaise surprise. Afin de limiter au maximum les moyens d’y échapper, les Forces de l’ordre sont par ailleurs obligées de jouer sur l’effet de surprise pour des arrestations de ce genre de personnalités. Les interpellations sont ainsi menées dans des endroits inattendus pour le suspect à arrêter.  En ce qui concerne les arrestations en elles-mêmes, notre interlocuteur affirme que les Forces de l’ordre ont pour ordre de procéder aux arrestations, et que l’existence ou non de convocations au préalable ne rentre pas en ligne de compte à leur niveau.
La diffusion de vidéos des arrestations sur les réseaux sociaux  fait sans doute penser à des arrestations spectaculaires. Mais les Forces de l’ordre ne font que suivre la procédure. L’opératrice économique Claudine Razaimamonjy avait également été arrêtée dans les mêmes conditions sans que ceux qui dénoncent aujourd’hui les arrestations d’Eddy bois de rose et de Mbola Rajaonah ne s’offusquent de la manière dont l’interpellation a été menée. Notre interlocuteur souligne que ce genre d’arrestation est plus courant qu’on ne le croit.
La rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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