Les enlèvements, qui ne connaissent aucun répit dans le district de Tsaratanàna, font sortir le général Njatoharisoa Andrianjanaka, le commandant de la gendarmerie, de ses gongs.
Puisque les bruits courent que certains gendarmes auraient été dans le coup, il a alors promis de pousser davantage l’enquête. “S’il est avéré que certains de nos éléments ont été vraiment dans le coup, nous ne le tolérerons jamais et ces brebis galeuses doivent payer. D’où la nécessité de pousser un peu plus nos investigations sur cette affaire”, a-t-il déclaré sans ambages.En attendant, les effectifs des commandos du GSIS envoyés sur place ont été augmentés. Ils sont prévus constituer des renforts pour les gendarmes basés dans la région. Cette tournure semble ne pas passer inaperçue par les ravisseurs. Du coup, ils se montrent plus prudents, histoire de ne pas déclencher l’alerte.
Les contacts avec les proches des otages, il y en a six encore actuellement en état de séquestration, se raréfient brutalement. Pour le commandant de la Gendarmerie, une nouvelle stratégie s’impose afin de combattre le phénomène. Mais il n’a pas manqué de soulever certains facteurs de blocage : l’état déplorable des routes dans la région mais aussi le doute sinon le manque de confiance mutuelle entre la population locale et la Gendarmerie. Enfin, il faut dire que la situation dépasse les bornes avec 10 cas de kidnapping enregistrés en l’espace seulement d’un mois.