Publié dans Politique

Concours élèves-commissaires de police 2018 - La session la plus controversée

Publié le vendredi, 22 février 2019

« Le Président de la République a exigé l’égalité des chances pour tous dans l’accès à tout concours d’entrée à la fonction publique ». C’est une partie de la teneur du communiqué de la présidence dans le cadre de la tolérance zéro et exemplarité des sanctions en matière de corruption, prôné par le Président Rajoelina et qu’il a martelé lors du dernier conseil des Ministres. Si cet objectif est atteint, les faits incriminés au concours au niveau de la sécurité publique de l’année dernière ne devront plus être.

Des concours de l’administration en 2018, celui des élèves- commissaires de police a été sans doute la plus controversée. Contrairement au concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENMG) qui a fait également le buzz dans la presse et qui s’est terminée en queue de poisson de suite de son annulation, celui au sein de la sécurité publique pour le compte de recrutement de l’année 2017 est arrivé à son terme. Le résultat final était proclamé au mois de juin 2018. Et ce en dépit des réclamations faites par certains candidats que les observateurs ont jugé fondées. Cependant, le conseil d’Etat à qui ces candidats recalés ont porté l’affaire a décidé autrement en validant indirectement le résultat. Depuis  les candidats à ce concours ont pris chacun leur chemin, les admis, mêmes les non-méritants, ont déjà pris leur poste tandis que les recalés, dont figure pourtant les meilleurs, se sont résignés face à cette injustice indigne du corps dont ils voulaient en faire  partie. « Nous avons remué ciel et terre en vain pour que justice soit rendue. Toutes les entités susceptibles de nous aider pour que la vérité soit rétablie semblent avoir les poings et les mains liés. C’est dommage, même le BIANCO hissait le drapeau blanc », regrette une proche d’un candidat recalé  dont les notes tant à l’épreuve écrite et physique le placent en haut du classement final. Et pourtant, il n’était pas admis à cause de « dossiers incomplets » argumente les  décideurs. 

« Un argument que nous réfutons en bloc. Expliquez – nous, pourquoi alors il était accepté à passer toutes les étapes, avec brio, avant d’avancer ce motif bidon », s’est plainte notre interlocutrice. Pour les autres recalés, eux aussi de très bon candidats, les motifs de leur non admission frisent carrément le ridicule. En effet, les examinateurs pour motiver leur décision estiment qu’ils sont atteints de strabisme.  « Et dire qu’avant les examens, ils ont passé comme tout le monde la visite médicale au dispensaire de la Police nationale et  étaient tous déclarés aptes à concourir. Cependant, on leur a infligé ce « défaut » pour motiver leur disqualification une fois le résultat final connu », rouspétait notre source. Pire, révélait cette dernière, des cinq prétendants recalés, quatre sont classés  « strabiques ». A noter que trois candidats recalés par ces motifs ridicules se sont classés dans le top 8 sur les 18 prétendants au concours direct dont 16 places étaient en jeu. Après une démarche auprès du tribunal, ils ont pu avoir entre leurs mains le résultat détaillé du concours d’où leur frustration en lisant les motifs de leur « disqualification ». Ce qui fait qu’ils devraient faire partie du corps de la Police actuellement. Des bruits non vérifiables et infirmés d’ailleurs par les hauts responsables de la police nationale avançaient  dans son temps que l’ex-première Dame aurait des candidats à passer coûte que coûte…. Avec cette directive du Président Andry Rajoelina et les dispositions à prendre pour que les examens de l’administration se déroulent dans les règles,  gageons que ce genre de « mic-mac » ne se reproduise plus. Ainsi, tous les candidats, fils de paysans ou de riches opérateurs, proches ou non des responsables, se trouvent sur le même pied d’égalité aux concours de recrutements ou d’entrée dans des écoles supérieures de l’administration. En attendant, et comme tous les recours sont épuisés, les trois candidats au concours direct d’entrée à l’Ecole Nationale Supérieure de Police( ENSP) essaient toujours d’avaler la pilule amère de la déception et de la  frustration.

 La Rédaction

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Editorial

  • Soit !
    On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer…

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