« On va déposer une requête pour nullité de vente auprès du Tribunal administratif le plus tôt possible. Un domaine public, selon la loi, est interdit à la vente et également insaisissable », affirme Maitre Koto Radilofe, du cabinet éponyme, avocat de l’ORTANA à qui le Tribunal n’a pas donné gain de cause sur sa demande de suspension en exécution de l’expulsion de son client. Et même si ce verdict proclamé jeudi dernier donne à l’acquéreur le droit de procéder dès aujourd’hui même à la démolition des infrastructures et l’expulsion des occupants du jardin d’Antaninarenina et la faculté de le clôturer, il est certain que celui-ci, qui a maintenant la queue entre les pattes, ne le fera pas. « Vous perdez votre temps et vos actions malsaines n’aboutiront jamais. Cessez de s’adonner à vos pratiques répugnantes », a averti le ministre aux auteurs de ce détournement de biens publics ainsi qu’au « recéleur ». C’est le journal que vous tenez entre les mains qui est le premier à lancer l’alerte sur la disparition probable du jardin d’Antaninarenina. Les documents entre nos mains mentionnent que c’est Lalaina Berthnés, président du conseil municipal à l’époque, et non Guy Razanamasy ou Lalatiana Ravolomanana, qui a conclu la vente en 1998 à une somme dérisoire de 6 millions d’ariary. Contrairement aux dires de l’équipe actuelle de la mairie d’Antananarivo qui affirme n’avoir connaissance de cette vente qu’après une récente enquête interne, elle était au courant. A preuve, l’attestation administrative signée en 2017 par un haut responsable de la CUA. Affaire à suivre de très près…
La rédaction