Arrivée en cinquième rang à l’issue du premier tour, elle réalisait quand même un score honorable (3,51%) par rapport à celui gagné par une des figures emblématiques de la Première République, en l’occurrence Jacques Rabemananjara qui engrangeait 2,87% des suffrages exprimés. Le professeur Albert Zafy remportait le deuxième tour du vote. Un nombre croissant de filles d’Eve ont ultérieurement emboité les pas à Ruffine Tsiranana sur le champ de bataille électorale national. C’était le cas de sa nièce Eliana Bezaza (présidente nationale du PSD) l’an passé. Nous disons avec déférence que Ruffine Tsiranana était pionnière en matière de participation féminine aux élections. Dotée d’un caractère battant, elle ne se laissait pas non plus faire dans des circonstances. Elle se levait contre les injustices le moment venu. Elle était parmi les chefs politiques présents à la réunion politique au Karibotel à Analakely du 31 janvier 2003 aux côtés des Manandafy Rakotonirina, Marson Evariste, Jean-Eugène Voninahitsy, Amédé Ramalason, Andrianalijohn Ndriamanampy, Gaston Ramaroson, Roger Ralison, Avonel Andriantsilavo, Clément Ravalison, Hery Rakotobe et Faharo Ratsimbarison. Le rendez-vous a eu lieu à l’orée de la naissance de la nouvelle opposition, composée de politiciens issus du comité de soutien à Marc Ravalomanana (KMMR) en 2001 mué en comité pour la défense des choix du peuple (KMSB) durant la crise postélectorale de 2001-2002. Bref, Ruffine Tsiranana a mené une vie politique sans répit. Le Président Andry Rajoelina, au nom du peuple malagasy et en son nom personnel, a tenu à présenter ses condoléances à la famille de la défunte dès samedi même. Le rapatriement du corps sera attendu dans les prochains jours. L’équipe de la rédaction présente également ses sincères condoléances à la famille Tsiranana.
M.R.