Publié dans Politique

Circulation - Les riverains ont-ils pouvoir sur les routes nationales ?

Publié le lundi, 25 février 2019

L’affaire de la vente du jardin d’Antaninarenina à un particulier continue encore d’alimenter les conversations dans les chaumières. L’aliénation de ce site qui fait partie, non seulement du domaine public mais aussi du patrimoine culturel et historique du pays constitue sans doute l’aberration du siècle. Il est cependant certaines situations qui, toutes proportions gardées, sont similaires à celle de la place de l’Indépendance (autre nom de baptême du jardin d’Antaninarenina) mais qui passent inaperçues jusqu’au jour où… Ainsi, au vu de ce qui est observé sur la route nationale 4, l’on peut se demander si les riverains d’une route nationale ont un quelconque pouvoir sur celle-ci. La réponse, bien entendu, ne peut être négative lorsque l’on sait que, normalement, l’ « emprise » des ouvrages d’intérêt public (il en est ainsi d’une route nationale ou route d’intérêt provincial) porte dans la plupart des cas sur quelques dizaines de mètres de part et d’autre des ouvrages en question. A rappeler que l’emprise désigne «  la surface du terrain occupé par la route et toutes les dépendances indispensables à sa tenue, à savoir l’ensemble des espaces ou voies nécessaires à son entretien ou à son exploitation » (définition wikipédia).


 Dangereux antécédent
 Pour en revenir sur le cas de la RN 4, ce sont les riverains qui semblent plutôt avoir emprise sur la route nationale puisqu’ils s’arrogent le droit d’y édicter une interdiction de stationner. Un pouvoir de police qui ne devrait revenir qu’aux autorités publiques. On ne peut que se poser des questions sur la justification de telles initiatives. Les riverains en question craindraient-ils un attentat à la voiture piégée ou leur souci serait-il strictement d’ordre…esthétique ? Toujours est-il que, s’agissant de route nationale, tout citoyen devrait y avoir libre accès. Dans tous les cas, des particuliers n’y ont, en principe, aucun droit. Même les aménagements qui y ont été faits afin d’empêcher tout stationnement (bacs à fleurs, décorations florales,…) empiètent sur l’emprise. Certes, le fait ne soulève aucun tollé jusqu’ici (du moins à ce que l’on sache). Néanmoins, il s’agit d’une question de principe. Le fait d’accorder, à quelque titre que ce soit, des pouvoirs dévolus aux autorités publiques à des particuliers constitue un dangereux antécédent. Car il ne faut guère s’étonner si, par la suite, le cas fasse jurisprudence tout au long des 565 km de cette RN4.
 La Rédaction

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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