Publié dans Politique

Village Voara Andohatapenaka - Marc Ravalomanana renoue avec ses vieux démons

Publié le jeudi, 04 avril 2019

Chasser le naturel, il revient au galop. L’ancien Président Marc Ravalomanana semble reprendre ses mauvaises habitudes de mélanger affaires publiques et affaires personnelles. Simple conseiller spécial de la maire de la Capitale et non moins époux de celle-ci, le président fondateur du groupe Tiko use de nouveau de sa position au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo pour assouvir ses intérêts personnels.  Visiblement sur instruction de l’ancien président, la CUA bloque ainsi systématiquement tout traitement de dossier concernant la propriété dite  « Village Voara » à son niveau, selon les informations recueillies. Toutes les demandes de permis de construction formulées par la Société d’Equipement immobilier de Madagascar (SEIMad), propriétaire connu du terrain, se voient ainsi toutes rejetées. En novembre 2016, la SEIMad a sollicité la Commune urbaine d’Antananarivo pour la délivrance d’un permis de construire pour les travaux relatifs à l’accueil du 16è Sommet de la Francophonie. La CUA a refusé de délivrer ledit permis à la SEIMad. Toutefois, la SEIMad a pu exécuter les travaux conformément à deux arrêtés délivrés par le Mepate à l’époque, l’une portant autorisation d’aménagement et de viabilisation du site d’hébergement du Village de la Francophonie Andohatapenaka et l’autre précisant les prescriptions d’urbanisme régissant la zone d’activité mixte longeant la route digue à Andohatapenaka Ambohimanarina.

Dernièrement, la demande de permis de construire d’une salle de cinéma et de spectacles sur une parcelle de terrain du  « village Voara » formulée par un grand groupe français spécialisé dans les contenus, les médias et la communication, s’est heurtée à une fin de non recevoir de la part de la CUA. Ce groupe français a pourtant obtenu un bail emphytéotique de la part de la  SEIMad propriétaire du  terrain. Aucune explication officielle n’est avancée par les responsables au niveau de la CUA pour expliquer ces rejets. Certains responsables n’hésitent pas à affirmer officieusement que le litige entourant la propriété est la raison de ces rejets. Faut-il pourtant souligner que la CUA n’est même pas concernée par le litige…L’ingérence de Marc Ravalomanana dans le traitement des affaires courantes au niveau de la CUA handicape énormément les décisions prises par cette dernière, qui semble avoir pris la position de défendre les intérêts de TIKO AGRI coûte que coûte. En tout cas, la société Tiko Agri appartenant à Marc Ravalomanana ne cesse d’importuner la SEIMad, ces derniers temps. L’on croit savoir ainsi que cette société a fait recours auprès des tribunaux compétents pour l’annulation de l’acte de vente établi entre la SEIMad et l’Etat malagasy. Or il faut savoir que la SEIMad a fait l’acquisition en bonne et due forme de la propriété dite  « Village Voara » auprès de l’Etat malagasy suivant les règlementations en vigueur. S’il y a lieu de litige, ça devrait se régler entre l’Etat malagasy et la société Tiko Agri, alors que cette dernière attaque directement la société  SEIMad.  On se rappelle que, du temps où il était au pouvoir, l’ancien Président Marc Ravalomanana avait cette fâcheuse habitude de mélanger les caisses publiques avec celles de son entreprise. Une manie que les bailleurs de fonds dont le Fonds monétaire international avaient reprochée au Président Ravalomanana qui n’en eut cure. On connaît la suite...Madagascar a été sevrée de financements durant plusieurs années et Marc Ravalomanana a dû quitter le pouvoir. Mais près de dix ans après son départ du pouvoir, force est de déplorer que Marc Ravalomanana ne semble toujours pas avoir appris de ses erreurs.
 L.R.

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Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

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