Publié dans Politique

Evacuation sanitaire d’une prisonnière - Le BIANCO et le PAC saisis de l’affaire

Publié le lundi, 15 avril 2019

Suspicion de corruption. L’affaire concernant l’évacuation sanitaire d’une prisonnière sent à mille lieues la corruption. D’ailleurs, elle –même l’aurait déclaré lors de son audition par la Police suite à la doléance déposée par son poursuivant qui n’est autre que le propriétaire d’une zone franche dans laquelle elle travaillait pendant une décennie. Elle y était en tant que cadre supérieur et bras droit  de l’investisseur étranger qui possède à part cette usine à Madagascar sise sur la RN2, deux autres, une en France et une aux Etats-Unis. De cette absence permanente du propriétaire, c’est à la Dame en question, une certaine C.R, à qui il a confié la gestion de son usine. Une confiance trahie par cette employée qui a réussi à détourner 2 milliards Ar dans l’entreprise. Le pot aux roses découvert, C.R. a reconnu les faits et est placée en détention préventive à Antanimora, le mois de novembre dernier.

Grande fut tout de même la surprise du poursuivant en prenant connaissance que la Dame circulait librement en ville et a même passé les fêtes de fin d’année 2018 à Mahajanga. Soit à plus de 550 km de la maison d’arrêt d’Antanimora là où elle est censée pourtant s’y trouver depuis son incarcération.  L’audition de la Police, suite à cette saisine du poursuivant, a permis de savoir que C.R. a obtenu une évacuation sanitaire à l’hôpital de Befelatanana au mois de décembre dernier avec un séjour de 45 jours. C’est ce qu’a, du moins, déclaré les agents pénitentiaires, interrogés sur  «  cette liberté non autorisée » de la prévenue. Seulement, cette dernière n’a jamais mis les pieds dans cet établissement hospitalier et n’y a même pas passé une journée, selon les dires des responsables de l’hôpital. Interrogée par la Police, C.R. n’a pas nié son absence à l’hôpital étant donné qu’elle n’en a pas fait la demande. Selon la prévenue, elle aurait donné 2 millions Ar à une responsable de la prison d’Antanimora pour y pouvoir sortir  et de circuler librement. Ainsi, elle sous-entend qu’il n’a jamais  été question d’évacuation sanitaire ou séjour hospitalier. De cette déclaration, infirmée d’ailleurs par les pénitentiaires, un air de corruption plane dans l’air.  Les antagonistes se sont retrouvés hier au palais d’Anosy devant le procureur pour s’expliquer sur ces contradictions flagrantes. Mais, comme le poursuivant a déjà déposé également de doléance au BIANCO, c’est à ce dernier d’en donner suite et de transmettre le dossier auprès du Pôle Anti- corruption (PAC). Ces étapes effectuées, les agents pénitentaires, la prévenue et les responsables de l’établissement hospitalier feront face, ce jeudi, au juge d’instruction du PAC.
La Rédaction

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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