Publié dans Politique

Ville de Toamasina - A la merci des émanations gazeuses suffocantes

Publié le vendredi, 19 avril 2019

Le Président Andry Rajoelina l’a bien senti lors de ses deux récentes visites dans la ville portuaire de Toamasina. Ses habitants sont à la merci des émanations gazeuses suffocantes depuis quelque temps déjà. Le plus haut sommet de l’Etat a demandé des clarifications sur ce problème de pollution de l’air. Mais personne n’est en mesure d’identifier avec précision les vraies unités industrielles responsables. Le renforcement de la campagne de sensibilisation reste la seule option trouvée pour aider la population à faire face à la situation. Le 12 avril dernier, l’association Mitia, en charge de cette activité, a ainsi présenté aux responsables et aux autres parties prenantes, au niveau local, le résultat de ses interventions dans ce sens. Les participants ont discuté de fait des consignes de sécurité et de l’amélioration future.

Les autorités régionales d’Atsinanana ont confirmé l’existence de la fuite de gaz et d’odeur suffocante dans toute la ville et ses périphériques. Elle est particulièrement pesante en temps pluvieux. D’ailleurs, l’adjoint au maire de la commune suburbaine l’a corroboré. Un directeur a alors sollicité l’élargissement de l’espace de sensibilisation. Une requête sur l’odeur et la société émettrice doit être mise en exergue.

Le représentant de la compagnie Ambatovy a proposé une sensibilisation par SMS. Et la collaboration avec les opérateurs économiques devait être envisagée à cette fin. Aussi, l’élaboration d’un message concis exige un travail méticuleux. C’est une condition sine qua non pour la population cible. Car, il ne devrait pas être de nature à paniquer. Bon nombre d’habitants, surtout les jeunes de nos jours, font des réseaux sociaux leur premier moyen de communication et de vulgarisation des informations, d’où l’idée de transmettre et faire la sensibilisation par le biais de ces derniers. Un représentant de la compagnie Ambatovy a expliqué la nuance entre fuite de gaz et émission de gaz. Suivant ses précisions, la plupart des odeurs que nous sentons d’habitude, sont a priori dues à l’émission de gaz et non à la fuite de gaz. Quant à la sensibilisation, il a mentionné que le projet SMS est bel et bien à l’étude, d’Analamalotra à Antananambo, pour informer toute la population tous les premiers mercredis du mois. Un spot téléviser et audio est également disponible. Le comité créé pour gérer la « crise » doit en décider la diffusion.

La sensibilisation menée par l’association Mitia a touché environ 30 000 personnes réparties dans près de 10 000 foyers. Ils ont appris les dispositions à prendre en cas de fuite de gaz et les consignes de sécurité d’urgence en cas d’alerte. Plus de 10 520 individus dont les camionneurs ont été ciblés directement. Les exemplaires du prospectus contenant de simples directives ont été distribués.

L’Ecole publique primaire du dépôt Analakininina aussi est dans le viseur. Il est primordial de sécuriser les écoliers et les enseignants. Après la rencontre préalable avec la directrice de l’établissement, avalisée par le patron de la circonscription scolaire d’ailleurs, suivie d’un exercice d’évacuation d’urgence en cas de besoin, les membres du personnel ont bénéficié d’une séance de renforcement de capacité.

M.R.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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