Publié dans Politique

Rajoelina sur le référendum constitutionnel - « Ni intérêt personnel, ni extension de mandat »

Publié le jeudi, 25 avril 2019

Les points sur les « i ». Ce fut au cours d’une émission spéciale diffusée, dans la soirée d’hier sur plusieurs chaînes privées de la Capitale, que le Président Andry Rajoelina a tenu à éclairer l’opinion publique concernant la prochaine révision constitutionnelle qui sera soumis à référendum, le 27 mai prochain. Questionné sur le fond de cette révision de la Constitution, le Président de la République précise qu’il s’agit d’ « octroyer le pouvoir aux gouverneurs qui vont prendre la place des chefs de région  ainsi que de supprimer le Sénat ». De nouvelles dispositions qui font partie des « Velirano » du Chef de l’Etat pendant la campagne électorale. Faut – il rappeler que les gouverneurs seront en charge de mener les projets de développement qui doivent être exécutés dans chaque région. D’après ses explications, le budget destiné au Sénat sera affecté à la construction de nouvelles universités ainsi qu’à l’approvisionnement énergétique.

Au lendemain de l’annonce de cette décision de référendum, les détracteurs du régime se sont hâtés de parler de violation de la Constitution. Pour répondre aux critiques, Andry Rajoelina évoque les articles 5 et 55 de la Constitution. Le premier stipule notamment que « la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect, ou par la voie du référendum ». Tandis que dans le second article précité, il est écrit noir sur blanc que « le Président de la République… peut, sur toute question importante à caractère national, décider en Conseil des ministres, de recourir directement à l'expression de la volonté du peuple par voie de référendum ».

Demande d’avis de la HCC

Concernant les articles qui feront l’objet d’une révision, le patron de l’Exécutif affirme que « une demande d’avis a déjà été déposée auprès de la Haute Cour constitutionnelle concernant le pouvoir de consulter le peuple avant de publier les points à réviser ». Pour faire cesser la polémique, il a aussi tenu à préciser que cette révision de la Constitutionnelle n’a aucune visée à titre personnel ni pour une quelconque tentative de prolongation de mandat. Une manœuvre qui est très fréquemment utilisée par certains dirigeants dictateurs dans le continent africain.

Au sujet du choix du temps, le Chef de l’Etat soutient que « le développement n’attend pas. Ce n’est pas la première fois que Madagascar a jumelé des élections et ce fut le cas en 2013. Cette fois – ci, il s’agit d’un choix d’idée ». Le locataire d’Iavoloha a aussi réitéré la question d’austérité qui a dicté cette décision de jumelage car selon ses explications, les dépenses pour une élection peuvent atteindre les 40 milliards d’ariary. ur un tout autre sujet, le Président de la République a annoncé sa future rencontre avec le peuple pour un premier bilan de ses 100 jours au pouvoir, dimanche prochain. L’objectif principal est, d’après lui, de rendre compte des réalisations de l’Etat au peuple.

La Rédaction

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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