Publié dans Politique

Désinformation sur internet - Les baobabs de Dubaï ne viennent pas de Madagascar

Publié le lundi, 29 avril 2019

L'information circulait depuis quelques jours sur les réseaux sociaux avec  photos à l'appui. Six baobabs  endémiques de Madagascar auraient été exportés illicitement pour être plantés à Dubaï. Comme, bien entendu, les adversaires de l'actuel régime se sont relayés pour partager et commenter la publication, en s'empressant de mettre ce fait sur le compte de ce dernier.  Un quotidien de la place  (par manque de recoupement ou par excès de précipitation ?), refusant de donner du crédit à un début de démenti paru sur la Toile, tomba dans le panneau en annonçant la « nouvelle » à la Une. Il est avéré actuellement que, comme soutenu (timidement, il est vrai) par certains internautes,  les baobabs dont il s'agit proviennent effectivement d'Australie et non de Madagascar. En tout cas, c'est ce qui est en effet publié par l'entreprise ayant exporté ces arbres à Dubaï (voir capture d'écran) et qui, à voir sa raison sociale, y est spécialisée. Cette dernière est catégorique en affirmant que les baobabs qui trônent actuellement dans les Emirats Arabes unis ont pour nom scientifique « Adansonia Gregorii » tandis que ceux de Madagascar, lesquels figurent dans l'appendice 2 de la CITES en tant qu'espèce en danger, appartiennent à  l'espèce « Adansonia  Grandidieri ».


L'intox, il est vrai, est partie d'une publication citant un expert anonyme qui, apparemment à distance, avait conclu que les baobabs fraîchement plantés à Dubaï venaient de Madagascar, tout en précisant qu'il s'agissait des espèces les plus grandes et les plus célèbres que compte la Grande île. Une information qu'il fallait prendre avec des pincettes. A voir en effet les images prises lors du transport des arbres en question, il est pratiquement impossible que le convoi (plus qu'impressionnant) ait pu passer inaperçu à Madagascar, tout au long de son itinéraire jusqu'à l'embarquement. Dans tous les cas, il est significatif que depuis que l'information a fait son apparition, aucun signalement de disparition et/ou de transport illicite de baobabs n'a été fait jusqu'ici. Car il est clair que, s'agissant d'espèce protégée sur le plan international, tout ce qui concerne ces arbres en voie de disparition (endroits où elles poussent, leur nombre etc,) est répertorié.
La Rédaction

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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