Ce que je souhaite alors, c’est juste une Assemblée digne de ce nom dont chaque membre a en soi une bonne lecture du pouvoir que le peuple lui a déléguée. Le changement qu’on attend des élus ne peut venir des discours moralistes mais d’une prise de conscience volontaire de tout un chacun et d’un état d’esprit car finalement nos dérives collectives nous rattrapent et ce contexte nous oblige à nous comporter autrement.
(+) : Les politiques sont-ils les seuls responsables ?
(=) : Malheureusement oui et mes affirmations vont surprendre. Quand je parle des politiques, cela englobe à la fois la classe politique classique des partis constitués, des décideurs des affaires nationales qui sont des domaines éminemment politiques et tous ceux qui s’érigent en groupes de faiseurs et meneurs d’opinion. Ces différentes entités n’ont jamais la volonté politique de changer la donne. Si on veut vraiment un changement, comment expliquer le fait que plusieurs centaines de partis politiques et d’organismes des sociétés civiles n’arrivent pas à mener à terme une efficace éducation citoyenne et l’effectivité de la défense des droits fondamentaux pour que nos élections ne se résument pas uniquement à des jeux de mascarade et de vaste mise en scène.
Depuis notre indépendance, le peuple malagasy a connu quatre crises politiques majeures qui avaient chaque fois pour mobile de chasser les mauvais dirigeants et bâtir une nation. Mais très vite aussi, chaque fois, on se retrouve à la case départ. Bref, nous avons jusque-là soixante années d’errements et d’inconscience. Il est maintenant grand temps de se ressaisir et amorcer un véritable changement.
(+) : Quelles solutions préconisez-vous ?
(=) : Une éducation citoyenne sérieuse qui doit être avant tout une affaire d’Etat et la mise en exergue des vrais débats permanents. Ce sont des éléments basiques qui vont faire émerger des vrais acteurs de la vie nationale. Les grands concepts de solidarité nationale, de retour à nos valeurs, d’identité nationale, de transparence, de bonne gouvernance et d’Etat de droit et de renouvellement de la classe politique ne s’acquièrent pas à base d’actions sporadiques et conjoncturelles mais résultent des efforts permanents enrobés des véritables volontés politiques des tenants du pouvoir et de tous les acteurs majeurs de la vie nationale.
(+) : Le Régime actuel est déjà dans le sens des solutions que vous avancez avec une volonté politique d’assainir la situation globale pour la mise en place de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit. Qu’en pensez-vous ?
(=): Si on prône le vrai changement, on ne peut être qu’admiratif de ce qu’entreprennent, en terme de réforme, le Gouvernement dans son ensemble et le Président de la République Andry Rajoelina en particulier. Quand ils avancent dans l’assainissement, il faut que ça soit compris dans le bon sens du terme par l’opinion publique. Notre jeune Président de la République montre une volonté de fer pour aller vers les vrais intérêts de la population en prenant la ferme décision de faire baisser les coûts de la vie partant de la réduction des prix des carburants et on ne peut que l’admirer dans cette entreprise. Il ose avancer dans un champ considéré comme miné par ses prédécesseurs.
La Rédaction