Les dirigeants qui se sont succédé à la tête du pays n'ont pas voulu, pour des raisons ignorées, que les ressortissants malagasy en terre étrangère prennent part à cette élection capitale. L'argument souvent avancé a trait toujours à cette insuffisance de moyens, financiers ou autres, à l'organisation des élections en dehors du territoire national. Mais vouloir, dit-on, c'est pouvoir, Andry Rajoelina a cette volonté de mettre sur le même pied d'égalité les Malagasy en matière d'élection en donnant enfin le droit de vote à la diaspora. Mais l'actuel Président de la République fait mieux et plus que la diaspora a espéré. En effet, il a annoncé que la participation aux élections législatives sera ouverte aussi à la diaspora malagasy. Ce qui fait que cette dernière aura ses représentants à l'Assemblée nationale. Une pratique appliquée dans certains pays comme la France où les résidents français à l'étranger, hors DOM-TOM, élisent leurs propres représentants à la Chambre basse. Un grand pas est ainsi réalisé pour donner le droit de vote aux élections présidentielles et législatives dans cinq ans à la diaspora malagasy. Reste à définir, le nombre de leurs représentants à l'Assemblée nationale et leurs participations aux sessions ordinaires et extraordinaires de l'institution. Par ailleurs, la rencontre avec la diaspora malagasy de samedi dernier, a permis au Président de la République de lui informer de la gestion actuelle du pays et les grands chantiers qui y vont démarrer bientôt ainsi que le déroulement de sa visite officielle en France. Une visite marquée par deux points majeurs, rappelons-le, la création de la commission mixte sur la question des Iles Eparses dont la principale mission est de rendre la décision finale avant le 26 juin 2020, et la restitution par le Bureau français de recherche géologique et minière des archives sur les richesses de Madagascar. L'assistance s'est avérée intéressée par cette rencontre avec le Président Andry Rajoelina, ponctuée par une séance de questions-réponses.
La rédaction