Publié dans Politique

Ministère des Télécommunications - Détournements « Bevata » de Maharante et consorts

Publié le vendredi, 07 juin 2019

Des milliards d'ariary en quelques mois. C'est le montant supposé détourné par l'ancien ministre des Postes, Télécommunication et du Développement numérique (MPTDN), Maharante Jean de la Croix et consorts durant leur bref passage dans ce département. Jeté à la porte par les employés du ministère de la Fonction publique, Maharante a été casé par le Président Rajaonarimampianina et le Pm Mahafaly Solonandrasana à la tête du MPTDN et ce en dépit du refus du personnel. Celui-ci était contre la nomination de ce ministre pas comme les autres à la tête du département en faisant bloc pour empêcher la passation de service entre Maharante et son prédécesseur. Et fait inédit dans l'histoire de la République malagasy, elle s'est déroulée dans la nuit loin des yeux des employés et des caméras des journalistes. Bien que l'entrée de Maharante au sein du ministre soit faite en douce, sa sortie par contre était fracassante en se référant à ce détournement.

 

En effet, l'inspection effectuée après le départ de ce député, qui n'a pas hésité à poignarder dans le dos Andry Rajoelina et le Mapar afin de devenir ministre, a permis de découvrir que lui et ses sbires ont détourné en peu de mois à la tête du MPTDN, plus de 5 milliards d'ariary. « Nous avons mille fois raison de ne pas avoir accepté la nomination d'un tel personnage  comme ministre. Mais le régime précédent en perte de crédibilité dans le sud du pays espérait y remonter sa cote de popularité en choisissant ce natif de l'Androy qui finalement fait honte à toute une région » lance un employé de la Poste de même origine que Maharante Jean de Dieu. Au temps où il était membre de la Chambre basse, un de ses proches a fait la une de la rubrique faits-divers des journaux pour un trafic de chanvre, transporté à bord des 4x4 flanqués de cocarde mais appréhendés heureusement par les Forces de l'ordre sur la RN7.

Avec la complicité de ses acolytes qu'il a nommés dans des postes de haute responsabilité au niveau du ministère ou des organismes rattachés, l'ancien ministre a réussi à transférer cette somme faramineuse de la caisse de l'Etat dans ses poches. C'est de l'Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC), dont les hauts responsables figurent parmi le cercle d'amis du ministre, que sont puisés ces milliards d'ariary destinés à l'achat des matériels informatiques. Mais il s'agit plutôt d'un achat fictif dans la mesure où les marchandises ne sont jamais livrées alors que le ministre et les hauts responsables ont donné accord aux paiements des prestataires. Mais il y a mieux, ces derniers ne seraient fichés nulle part à moins qu'il s'agit des sociétés créées avec des faux documents.

Un détournement « Bevata » coïncidant avec la période pré-électorale tant au niveau d'une grande fédération sportive, dont le premier responsable de l'ARTEC s'est porté candidat à la présidence, qu'à l'échelle nationale, les élections présidentielles. C'est plus que certain qu'une partie, infime soit-elle, de ces milliards d'ariary subtilisés, a servi à financer ces deux campagnes dont l'issue était pourtant fatale aux présumés auteurs et complices du détournement.

Après la découverte de ce vol, une Interdiction de sortie du territoire (IST) a été lancée à l'endroit des suspects. Mais les bruits d'information annoncent que l'ancien ministre Maharante Jean de Dieu a déjà pris le large en s'installant à l'extérieur des frontières malagasy. 17 ans après avoir fui le pays pour des raisons purement politiques alors qu'il était gouverneur de la province autonome de Toliara(2002), Maharante Jean de Dieu est de nouveau parti en exil volontaire mais cette fois-ci pour des actes supposés criminels, détournement de biens publics.

Par ailleurs, le MPTDN veut également se mettre aux trousses de ceux qui ont cédé leur terrain dans le domaine de l'ARTEC. Et ce bien qu'à la suite de la descente effectuée par le ministre à Ivandry, il y a deux mois, les terrains vendus illicitement soient finalement revenus à l'Etat.

La Rédaction

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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