Publié dans Politique

Députés officieux en prison - Un casse-tête…pour les citoyens

Publié le mercredi, 12 juin 2019

Officieusement élus, ils croupissent pourtant en prison. Ce fait inédit à Madagascar et rarissime dans le monde entier soulève tant de questionnements et de discussions sur les réseaux sociaux. Ce cas concerne quatre candidats à l'élection législative  qui en se référant aux résultats officieux publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sont en bonne position pour ravir la place ou l'une des places en jeu dans leur District respectif. Bien qu'ils soient réduits au silence durant la campagne électorale, leurs colistiers et leurs équipes ont fait le boulot avec les résultats qu'on connait.

Le débat est ouvert entre les observateurs concernant de fait inédit. Il faut tout de même marteler que primo, leur incarcération en prison s'est effectuée après le dépôt de leur candidature aux élections. Secundo, jusqu'à preuve du contraire et tant qu'ils ne sont pas condamnés par la Justice, leurs droits civiques sont intacts. Sauf qu'au jour des élections, le 27 mai dernier, à l'instar de tous les prévenus, ils n'ont pas obtenu l'autorisation de sortir de la prison pour jouir  leur droit de vote. Et tertio, le plus important, ces candidats bénéficient toujours de la présomption d'innocence.

Cependant, le règlement de leurs sorts doit être traité au plus vite. Interrogée, une personnalité connaissant la règle au sein de l'Assemblée nationale avance que les députés de la prochaine législature ou le futur bureau permanent pourraient saisir la Haute Cour constitutionnelle (HCC) sur leurs cas une fois la session entamée. C'est à Ambohidahy ensuite de trancher soit à leur éventuel remplacement par le second de la liste ou leur maintien au poste de députés en attendant la décision de la Justice, infirmant ou confirmant les chefs d'inculpation qui leur pèsent sur la tête.

« Avec le corporatisme légendaire des députés, je les vois mal tenter quel que soit pour évincer de leur fauteuil leurs collègues », avance avec hésitation un citoyen avant de continuer « qu'à moins que les futurs députés désirent changer vraiment l'image de la Chambre basse laissée par leurs prédécesseurs et mettent de côté leur égoïsme ». Un avis contré par un autre qui estime de sa part que s'ils sont parvenus à se faire élire, cela veut dire que la majorité des électeurs dans leur circonscription leur font confiance. « Les éjecter  de leur place où les électeurs veulent qu'ils soient me semble un peu hâtif. C'est vrai qu'en décidant de les mettre sous mandat dépôt, la Justice a sûrement un brin de soupçons contre eux. Néanmoins, cela reste un soupçon comme tant d'autres que seul un procès est en mesure de confirmer ou  non » plaide -t-il.

Ces deux avis se convergent ainsi sur un même point, que la Justice prenne ses responsabilité et plus vite sera le mieux. « C'est l'unique voie pour démêler du vrai et du faux dans cette histoire des députés officieux en tôle », reconnaissent ces personnes de différents avis…

Du côté de la Justice, on joue tout de même la carte de la prudence. C'est certain que la situation est inédite mais elle est également délicate. En plus, la complexité des dossiers interdise toutes précipitations qui risquent fort de fausser le procès et le jugement…

La rédaction

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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