Publié dans Politique

Elections communales - Le mystificateur Ny Rado Rafalimanana de retour

Publié le jeudi, 13 juin 2019

Il refait surface après s’être fait tout petit, en raison des propos déplacés qu’il a tenus à l’encontre de celui qui sera le futur Président de la République lors de la campagne de propagande du deuxième tour de l’élection présidentielle. Personne n’oubliera pas non plus qu’il a récupéré et manipulé cyniquement la situation dramatique d’une jeune fille gravement malade et ce, pour les seuls besoins de sa propagande électorale.
Il, tout le monde l’aura certainement deviné, c’est le candidat recalé à la dernière élection présidentielle, Ny Rado Rafalimanana, dont la mauvaise réputation n’a pas de frontières puisqu’elle est parvenue jusqu'en Asie où il a escroqué un opérateur de nationalité étrangère avant de se fondre dans la nature. Au pays, l’homme s’est illustré  -  en mal plutôt qu’en bien  -  lors de la dernière élection présidentielle   par ses publications dans la presse locale et sur les réseaux sociaux qui, au final, s’est retourné contre sa propre personne et contre celui qu’il a par la suite soutenu.  On se souvient de ce « selfie » où il a traité l’actuel Chef de l’Etat, encore candidat à l’époque, comme un moins que rien, tout en faisant de l’humour noir sur l’épouse de celui-ci ainsi que ses partisans. « Où es-tu Rajoelina », « J’aime bien Mialy (la femme du Président de la République en exercice, ndlr), amène la ici », « On va manger les crabes »,  s’est-il exprimé sur une décapotable alors qu’il se dirigeait vers le dernier meeting du candidat malheureux, Marc Ravalomanana, à qui il a apporté son soutien après sa propre élimination au premier tour. Une sortie à la fois puérile et grossière qui n’a pas du tout été du goût de bon nombre de simples citoyens et qui, certainement, a joué en défaveur du candidat N°25 plutôt que de le servir.


Machiavélisme sordide
Mais ce qui a heurté le plus l’opinion publique, c’est le cynisme dont il a fait preuve lors de la campagne du premier tour de l’élection présidentielle où il était en lice. Pour faire monter sa cote de popularité en effet, Ny Rado Rafalimanana n’a pas hésité à se servir de la détresse de Karenne Ramarijaona, une jeune fille atteinte d’insuffisance rénale qui, n’ayant plus les moyens de payer les indispensables dialyses que nécessite son état de santé, a émis un appel à l’aide financière sur les réseaux sociaux. Sautant sur l’occasion, Ny Rado Rafalimanana a déclaré publiquement qu’il allait prendre en charge l’intégralité des frais médicaux de la malade. Et pour illustrer sa « com », l’homme en est arrivé jusqu’à transporter et exhiber la jeune fille allongée sur son lit d’hôpital au Palais des sports de Mahamasina. Une promesse non tenue puisque, après ses deux déboires électoraux, Ny Rado Rafalimanana a superbement ignoré sa promesse pour finir par disparaître de la circulation, laissant la malheureuse  Karenne à son propre sort, avec la déception en prime. Or, il faut savoir que ce machiavélisme sordide a eu un autre effet pervers pour la malade. En effet, beaucoup de potentiels donateurs n’ont plus cru bon d’intervenir, croyant que les difficultés de cette dernière étaient désormais derrière elle. Jusqu’à ce jour, celle-ci continue de publier des SOS sur les réseaux sociaux (voir article page 5), preuve s’il en est encore besoin que Ny Rado Rafalimanana ne lui a versé, ni les recettes de l’événement où ce dernier l’a exhibée comme annoncé, encore moins le moindre sou de sa propre poche tel qu’il l’a déclaré. Même s’il ne l’a pas encore annoncé officiellement, le retour au pays de ce candidat président, crédité de 1, 15 %, a un lien avec les Communales qui se profilent à l’horizon. Visiblement, Ny Rado Rafalimanana a l’intention de se présenter dans la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) où il courtise l’électorat jeune. Celui-là même qui, pourtant, en étant très actif sur Facebook, est parfaitement au fait de ses frasques et mystifications. Une autre déconfiture électorale en vue…
La Rédaction

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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