Publié dans Politique

Véronique Vouland Aneini - « Beaucoup d'espoirs se lèvent à Madagascar »

Publié le mercredi, 19 juin 2019

Fin juillet prochain, Véronique Vouland Aneini quittera Madagascar. En fin de mission, l'ambassadeur de France à Madagascar fait un bilan positif de ses quatre années passées à Antananarivo. Au terme de sa mission, l'Ambassadeur de France à Madagascar, Véronique Vouland Aneini a voulu s'entretenir avec les professionnels des médias, hier en fin de matinée, en vue de leur faire son bilan. De sa présentation au siège de l'Ambassade de France à Ambatomena, il faut retenir que la France a investi dans plusieurs domaines à Madagascar.

 

On note entre autres, le volet international, la coopération, les infrastructures, la gouvernance, la sécurité et la justice, le climat des affaires ou encore le processus électoral ou encore l'agriculture, l'éducation, et domaine culturel. Arrivée en automne 2015, dans un contexte politique marqué par la tentative de destitution du Président de l'époque, et ayant vécu une forme de « stagnation dans la situation sociale » à Madagascar durant son mandat, Véronique Vouland Aneini affirme quitter aujourd'hui le pays « à un moment où beaucoup d'espoirs se lèvent ».  

La rencontre avec la presse a également été l'occasion, pour la chef de la diplomatie française à Madagascar, de répondre aux différentes questions qui constituent l'actualité des relations franco-malagasy. Revenant sur la visite du Président de la République Andry Rajoelina en France, il y a quelques semaines, la diplomate affirme que cela a engagé une nouvelle dynamique dans les relations bilatérales.

Toujours sur cette visite dont le sujet principal aura été la question des îles éparses, la diplomate rappelle ainsi qu'une commission mixte va se mettre en place pour trouver une solution concrète. A la question de savoir ce qu'il s'est dit lors de la rencontre entre les deux présidents, entre cogestion ou rétrocession de ces petites îles, l'ambassadeur français de laisser entendre que l'issue des négociations et des discussions déterminera la réponse à cette question. Elle affirme toutefois qu'il ne s'agit que du « début d'un processus » engagé sur « des bases saines ».

Sur l'épineuse question des kidnappings, n'ayant pas épargné les ressortissants de nationalité française durant son mandat, la chef de la diplomatie française parle de phase douloureuse, mais affirme constater avec satisfaction un recul du phénomène depuis plusieurs mois maintenant. « C'est très positif. Un très bon signal », dit-elle, appellant néanmoins de ces vœux la mise en place de structures de lutte contre les enlèvements telles que la mise en place d'un magistrat référent.

Concernant les attaques dont elle a été la victime, dernièrement, Véronique Vouland Aneini déplore des charges « aussi violentes » contre un ambassadeur d'autant qu'il ne s'agirait a priori que d'un « problème de voisinage ».  Celle qui a succédé à François Goldblatt exprime en outre son regret « que des journalistes cherchent à intimider pour des raisons personnelles des personnalités publiques ». Sur l'affaire Houcine Arfa, l'ambassadeur français affirme considérer le sujet comme clos eu égard notamment à l'absence d'actualité sur l'individu depuis  quelque temps. Par rapport à l' « affaire », concernant l'opérateur malagasy Mamy Ravatomanga, la diplomate affirme ne pas avoir d'indications sur le dossier étant donné que la justice est indépendante en France.

L'ambassadeur française enfin, n'a pas voulu s'épancher sur d'éventuels lobbys de la France dans le cadre des négociations entre l'Etat malagasy et les opérateurs pétroliers, dont deux sont français, conclues hier. Elle insiste sur le fait que les investissements et les accords doivent être respectés, concédant toutefois que « le but est que chacun y trouve son compte (…) que les pétroliers puissent continuer à travailler dans le pays, mais que le prix à la pompe soit le plus juste possible ».

Veronique Vouland Aneini quittera officiellement ses fonctions fin juillet, après la célébration de la fête nationale française pour prendre son nouveau poste en Jordanie. Son remplaçant est attendu dans la Grande île au début du mois d'août.

Recueillis par L.A.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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