Publié dans Politique

Maison centrale de Nosy Be - Les mineurs incarcérés avec les adultes

Publié le mardi, 18 juin 2019

Aucun quartier spécial, faute d’infrastructures. Une vingtaine de mineurs sont actuellement incarcérés au sein de la prison de Nosy Be. Ils font partie des 320 détenus enregistrés auprès de cet établissement pénitentiaire. « Les normes internationales disent qu’il faut séparer les adultes des enfants, mais dans la plupart des prisons à Madagascar, ce n’est pas le cas, notamment à Nosy Be, où la prison enregistre le plus d’enfants détenus dans la même cellule avec les adultes. Heureusement qu’ils ont leur propre dortoir », s’exprime Nicolette Moodie, chef de la section Protection de l’enfant au sein de l’UNICEF. « On s’inquiète surtout pour les mauvaises influences de ces adultes, des criminels notoires qui entourent les jeunes. Peut-être qu’il y a aussi des risques de violence envers les jeunes dans un tel lieu. On espère qu’il y ait assez d’encadrement un jour afin qu’ils soient mieux protégés », ajoute cette responsable. Gaëlle Morason, chef d’établissement par intérim et non moins éducatrice spécialisée d’administration pénitentiaire, confirme les doutes de la responsable de l’UNICEF. « La surveillance pose souvent des problèmes puisqu’il se peut que les mineurs fréquentent les adultes, lesquels pourraient leur donner des mauvais conseils. Comme issue, elle avance le projet de construction d’un quartier annexe, actuellement en cours d’élaboration, dans le quartier de Fascene. Ce projet résulte de la collaboration avec une ressortissante italienne établie sur place.


Pour information, 7 mineurs détenus sont condamnés tandis que les 13 autres restent des prévenus. En général, ils y sont incarcérés pour coups et blessures volontaires ou meurtres ou encore en étant des malfaiteurs. En tant que mineurs, ils bénéficient d’un traitement de faveur par rapport aux adultes, avec diverses activités supplémentaires pour leur réinsertion scolaire et sociale. Ils sont aussi plus chouchoutés et mangent à leur faim, ce qui pourrait expliquer le fait que certains préfèrent rester en prison au lieu de retrouver la liberté. Grâce à la collaboration avec la ressortissante italienne, les prisonniers de Nosy Be mangent du riz avec des mets tous les jours, dont de la viande deux fois par semaine.
 Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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