Publié dans Politique

Arrêt des subventions aux pétroliers - 240 milliards d’ariary disponibles pour des projets étatiques

Publié le jeudi, 20 juin 2019

Le consensus trouvé entre l’Etat malagasy et les opérateurs pétroliers a constitué l’actualité hier.  Au soir de mercredi dernier, le prix à la pompe du pétrole lampant, du gasoil et de l’essence et du diesel a été revu à la baisse. De cette manière, l’État souhaite pouvoir redonner du pouvoir d'achat aux ménages. Corollaire de cette décision,  « l’Etat ne paiera plus, dès cette année, un ariary de subventions aux compagnies pétrolières comme c’était le cas depuis de trop nombreuses années ». C’est ce qu’affirme la ministre porte-parole du Gouvernement, et non moins ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo. D’après ce membre du Gouvernement, l’année dernière, ces subventions ont été de l’ordre d’environ 150 milliards d’ariary à 240 milliards d’ariary annuels. L’économie faite grâce à l’arrêt des subventions aux pétroliers devra ainsi servir à la réalisation des projets du Président de la République visant notamment à l’amélioration des conditions de vie des malagasy. En outre, d’après toujours le porte-parole du Gouvernement, l’arrêt des subventions aux pétroliers s’accompagnera d’une autre décision tout aussi importante.

En effet, à partir du mois de novembre prochain, l’Etat lancera des appels d’offres internationaux pour pouvoir importer directement des carburants. Une initiative qui permettra de réduire de manière plus significative encore les prix à la pompe.  En tout cas, cette baisse des prix à la pompe a généralement été bien accueillie auprès de l’opinion malagasy. Comme beaucoup d’observateurs avertis l’ont prévu, les détracteurs de l’actuel Président de la République trouvent toutefois encore  à redire. Cette fois-ci les opposants au régime actuel pointent du doigt une baisse non significative…Si cela n’est pas  de la mauvaise foi, cela y ressemble. Faudrait-il, en effet, souligner que sans les négociations menées par le Président de la République Andry Rajoelina auprès des pétroliers, les prix à la pompe auraient de nouveau connu une hausse. Effectivement, ces tarifs auraient pu et dû augmenter de 10% cette année, selon même les perspectives du Fonds monétaire international, d’après les propos du porte-parole du Gouvernement. Une hausse refusée par le numéro Un du pays, lequel a négocié, non pas un statu quo, mais une baisse des prix. Et plus que cela, le Chef de l’Etat a obtenu que les subventions accordées systématiquement aux opérateurs pétroliers ces dernières années soient tout bonnement supprimées. En outre, il convient de souligner qu’« aucun dirigeant n’a réussi à gagner ce défi, n’a même pas osé essayer », a indiqué le porte-parole du Gouvernement dans une publication sur les réseaux sociaux. Malgré ces nombreux arguments, certains y trouvent encore matière à critiques. Une attitude qui colle décidément à la peau des opposants de l’actuel Chef de l’Etat, qui ont visiblement choisi de critiquer systématiquement les entreprises du locataire d’Iavoloha tendant pourtant à l’intérêt général. Alors que le Président Andry Rajoelina fait bouger les lignes en ce qui concerne les îles éparses, certains détracteurs zélés y trouvaient encore à redire…
 La Rédaction

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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