En effet, le précédent régime a fait le forcing pour passer au niveau de l'Assemblée nationale un Code fortement remanié qui s'est écarté définitivement de l'esprit avec lequel il a été conçu en 2016 par les journalistes et les communicateurs à Antsirabe, sous l'égide du PNUD. Et malgré le tollé général autour du Code « nettoyé » par le ministre Andrianjato et consorts, les députés de l'ancienne législature ont voté pour son application. Le Mouvement pour la Liberté d'Expression (MLE), dirigé par Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, a décrié ce Code voté par une minorité de parlementaires qui, en aucun cas, n'a pas voulu écouter les doléances des journalistes.
De ces paramètres, c'est tout à fait normal que l'ancienne dirigeante du mouvement des journalistes, devenue ministre de la Communication, a inscrit dans son contrat-programme la modification de ce Code. Les réunions successives avec les partenaires et le face-à-face avec les patrons de presse de la Capitale terminés, l'équipe du MCC dirigée par le Dg de la communication, Fanahimana Tiaray et celle de l'OJM - menée par Rakotonirina Gérard - ont commencé leur périple à travers la Grande île pour consulter les journalistes sur place et d'écouter leurs avis et désidératas. La consultation tourne autour de 7 points majeurs, à savoir le toilettage légistique, la réintégration des droits des journalistes, la promotion du métier de journaliste, l'encadrement du métier, les désengagements de l'Etat envers l'OJM, le rééquilibrage de la composition de l'ANRMC et la reconnaissance de la couverture nationale sous réserve du basculement vers le TNT.
Après ces consultations, le MCC affine les doléances des journalistes et procédera à la restitution du Code de la communication médiatisée, désormais sous l'appellation de « Loi sur la communication médiatisée » le mois prochain. Le dossier bien ficelé suivra ensuite les différentes étapes pour son adoption, à savoir le Conseil du Gouvernement, le Conseil des ministres et l'Assemblée nationale.
L.R.