Publié dans Politique

Pression pour le calendrier scolaire controversé - Au risque d’une coexistence de deux systèmes parallèles

Publié le dimanche, 28 juillet 2019

Suite à l’annonce faite vendredi dernier par la ministre de l’Education nationale sur le retour à l’ancien calendrier scolaire, des pressions se font jour pour amener le département de tutelle à maintenir celui actuellement en vigueur et instauré par le Plan sectoriel de l’éducation  (PSE). Ses initiateurs, visiblement des membres de l’équipe de l’ex-ministre Paul Rabary, semblent ne pas être conscients qu’une telle démarche, si d’aventure elle est couronnée de succès, aboutira à la coexistence de deux systèmes parallèles à Madagascar et ce, après la décision ferme des écoles privées de revenir définitivement à l’ancien calendrier scolaire. Il faut savoir en effet que, avant l’annonce suscitée du ministère de tutelle, la confédération des directeurs nationaux des écoles privées (qui regroupe tous les établissements privés, y compris ceux confessionnels), a déjà arrêté sa décision de revenir à l’ancien calendrier scolaire dès la prochaine année scolaire. C’est ainsi que les grandes vacances de cette année seront écourtées afin de permettre le retour à un calendrier scolaire allant de septembre à juin.
Si le ministère de l’Education cède à la pression pour maintenir le calendrier scolaire controversé pour l’enseignement public, cela n’aboutira pas seulement à la coexistence de deux calendriers différents. Il est à prévoir en effet que, sans attendre les examens officiels qui seront totalement décalés par rapport à leur fin d’année scolaire, les établissements privés organiseront leurs propres examens de fin de cycle pour les classes concernées. A l’instar des écoles catholiques qui ont déjà annoncé qu’elles tiendront des examens similaires aux Cepe, Bepc et Bacc officiels, sans pourtant se substituant à ces derniers.


Les diplômes délivrés à l’issue de ces examens officieux, dans la mesure où ils n’ont pas reçu d’équivalence de la part des autorités étatiques, n’auront certes pas les mêmes valeurs que les diplômes officiels, mais uniquement dans le secteur public. Il va sans dire en effet que les titulaires peuvent très bien les faire valoir s’ils décident de poursuivre leurs études dans établissements privés ou de postuler sur le marché du travail du secteur privé. L’on assistera alors à une diminution progressive des candidats aux examens officiels, les élèves des écoles privées pouvant s’en passer, du moins jusqu’au Baccalauréat.
Cette coexistence de systèmes parallèles s’observe déjà actuellement dans l’enseignement supérieur où on a vu pulluler les établissements privés qui ont des calendriers totalement différents et indépendants de ceux des universités publiques. Il en est de même, dans une certaine mesure, du contenu de leur programme.  Ce qui n’empêche pas que les diplômes qu’ils délivrent sont généralement bien cotés sur le marché du travail. Gageons que ces universités privées accepteront sans problème le « baccalauréat catholique », ainsi que, le cas échéant, ceux des autres établissements privés.
La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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