Publié dans Politique

Tagnamaro - Une belle économie pour la caisse publique

Publié le lundi, 19 août 2019

Double avantage. La population malagasy a effectué samedi dernier la 6e édition du « Tagnamaro », la journée de citoyenneté, initiée par le ministère de la Communication et de la culture. « Nous sommes les initiateurs du projet mais non le leader. Chaque groupement, société privée, entité publique ou même les habitants d’un quartier donné peuvent organiser les siens chaque troisième samedi du mois », précise Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la Culture. Elle qui explique que le fait de tenir le « Tagnamaro » un samedi n’est pas fortuit. « C’est antiéconomique de le réaliser durant les jours ouvrables. Et comme, il s’agit d’une action citoyenne, ce n’est pas un grand sacrifice d’octroyer une journée par mois à la Nation », martèle la benjamine du Gouvernement actuel lors du lancement du début des travaux de réhabilitation d’une ruelle à Soanierana, dans le cadre de la 6e  édition du « Tagnamaro ». Les travaux y afférents dureront 2 mois mais les riverains, bloqués par la coupure de cette ruelle, se réjouissent de ce choix du ministère. Avec ce concept de « Tagnamaro », le budget de la Commune urbaine d’Antananarivo, à qui incombe en principe la réhabilitation de cette ruelle, ne sera pas amputé. 

La main-d’œuvre fournit par les citoyens eux –mêmes et la majeure partie des matériels à utiliser viennent des particuliers ou des sociétés privées, tout semble ainsi acquis gratuitement. Un élan populaire qui commence à atteindre actuellement la vitesse de croisière au grand désespoir de ceux qui ont espéré à un projet mort-né. Mieux, toutes les régions de l’île ainsi que les communautés à travers Madagascar épousent depuis le concept en réalisant des travaux pour une localité, une fois par mois.  Des bâtiments publics, des canalisations, des rues, des établissements scolaires publics, des monuments historiques, des centres hospitaliers, des locaux universitaires et bien  d’autres ont bénéficié  de ce coup de pouce des citoyens à travers « Tagnamaro ». Après les 6 éditions, des travaux se chiffrant aux alentours de 500 millions Ar, au moins, ont été  réalisés gratuitement par des simples citoyens regroupant au sein d’un  département ministériel, entreprises privées ou associations. Au Rwanda, là où a pris racine le concept « Tagnamaro » (Umuganda), pour la reconstruction et l’unité nationale après la guerre civile meurtrière, l’Etat économise mensuellement 5 milliards ariary… Madagascar est encore loin du compte, certes, mais l’essentiel c’est que le message est bien reçu et le concept continue son bonhomme de chemin…
La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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