Publié dans Politique

Braquage raté à Antsahamanitra - Exécution sommaire d’un présumé braqueur par la Police

Publié le dimanche, 25 août 2019

La double élimination de suspects en lien avec une tentative de braquage, vendredi matin à Antsahamanitra, alimente encore les conversations. Une vague d’indignations s’élève chez l’opinion après l’allure d’une simple exécution.  Les images montrant les éléments des Forces de l’ordre tirant sur le nommé A.S.Mamy (41 ans) domicilié de son vivant à Anjezika Andavamamba, alors allongé et face contre terre près de la voie ferrée à Ampefiloha, n’ont pas fini d’horrifier les internautes. Lors de sa capture, un cameraman d’une chaine de Tv privée a pu filmer la scène. Entouré par des membres d’une section spéciale de la Police, le présumé en question vivait encore, à preuve il tentait de relever sa tête. Mais sans la moindre hésitation et avec un calme olympien, un des membres de cette section dégaine son arme et tire à bout portant sur la tête de ce soi-disant « braqueur ». Celui-ci fut tué certainement sur le coup. La scène se déroule devant les badauds qui s’intéressaient à l’arrestation. Un geste immature du policier qui a créé une compassion des citoyens envers le présumé à terre et désarmé. « Je comprends le réflexe du policier si et seulement si, il était en légitime de défense ou dans le cas des échanges de  coups de feu. Cependant, l’homme était déjà à terre et apparemment n’a plus l’intention de fuir », rouspète un commentateur. Un autre pour sa part avance qu’en faisant ce geste irréfléchi, les policiers incitent les gens à se faire justice eux-mêmes.


 « Mon fils n’est pas un bandit »
 La famille de la victime de cette exécution sommaire hausse également le ton. « Je demande à ce que le pouvoir se penche rapidement sur cette affaire car mon fils n’est pas un bandit.Nous sommes une famille modeste. Ce vendredi matin, il  n’était allé nulle part, et était resté à Ampefiloha pour réparer sa moto. Ses mains étaient encore souillées de cambouis lorsque les Forces de l’ordre sont arrivées. Et surtout, existe-t-il encore une loi pour punir ceux qui tuent dans ce pays ? Car si les policiers ont à lui reprocher une chose, ils auraient dû simplement l’arrêter,  puis l’interroger mais non le tuer ! », déclare Martine R., la mère du défunt. Le reste de la famille partage le même avis. Loin d’être animés par une colère aveugle envers la Police, certains membres de celle-ci ne cherchent simplement que justice soit faite. « Nous demandons à ce qu’on ouvre une enquête plus poussée sur cette affaire car beaucoup de zones d’ombre planent encore sur la raison qui a amené les Forces de l’ordre à  l’exécuter. De plus, on a accusé à tort mon frère d’avoir une arme à feu et ces munitions sur lui. Pourquoi donc les agents des Forces de l’ordre ne nous  l’avaient-ils seulement fait savoir que plusieurs moments après l’exécution si mon frère avait réellement cette arme ? Je connais bien le malheureux, il n’était pas capable de faire du mal », déplore la jeune femme. Enfin, c’est le beau-frère de la victime qui semble être le plus affecté par sa disparition. Se constituant comme le témoin oculaire de l’exécution, les mots semblaient lui manquer pour relater ce qu’il a affirmé avoir vu. Entre deux larmes et plusieurs secondes d’un silence profond, il relève finalement la tête pour s’exprimer. Il lui parait confus sur ce qui a amené les agents des Forces à en finir définitivement avec le quadragénaire. La Police nationale, par le biais de son directeur général, a pourtant expliqué dans l’après-midi de vendredi, que cet homme tué à Ampefiloha faisait membre d’un gang qui a voulu braquer un particulier ce jour-là. Ils étaient six mais deux ont été abattus, l’un durant les échanges de coups de feu à Antsahamanitra où le gang planait le coup. Le second, après une course poursuite était capturé à Ampefiloha. Alors que les policiers arrivaient à son hauteur, il a sorti son arme pour tirer sur ses poursuivants. Une version officielle livrée avant la sortie sur le petit écran de l’exécution sommaire… Interrogé hier sur cet acte commis par un de ses subalternes, un haut responsable du ministère de la Sécurité publique n’a pas voulu commenter, du moins pour l’instant. Affaire à suivre.
F.R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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