Publié dans Politique

Pillages des ressources halieutiques - Andry Rajoelina déclare la guerre aux pirates maritimes

Publié le vendredi, 30 août 2019

Chaque année, Madagascar perd environ 1 milliard de dollars à cause du pillage de ses ressources halieutiques. En 15 ans, presque 4000 marins de différentes nationalités ont été pris en otage avec des rançons estimées à 385 millions de dollars. Ce sont des constats avancés par le  Président Andry Rajoelina, dans son discours, lors de la Conférence Spéciale sur la promotion de la coopération dans la région  occidentale de l’Océan Indien. Un évènement qui s’inscrit toujours dans le cadre du 7ème sommet  de la TICAD au Japon. En tant qu’orateur principal, le Chef de l’Etat malagasy  a choisi de parler du  problème de la piraterie maritime. Sur cette lancée, il souligne que le coût  économique de la lutte contre la piraterie maritime de 2010 à 2016 s’est élevé  à plus de 25 milliards  de dollars. Un fléau qui, selon lui, nuit aux  échanges économiques et à la sécurité des biens et des personnes.
« Face à ce constat, nous devons réagir ! Nous ne pouvons tolérer qu’autant de ressources qui pourraient contribuer à l’essor économique soient pillées par des actes de criminalité », a insisté le Président de la République. Il met l’accent sur la sécurisation maritime nationale et régionale pour permettre au développement d’une véritable économie bleue. La « Charte Africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique », dite « Charte de Lomé » ainsi que la « Stratégie Africaine Intégrée pour les Mers et les océans-horizon 2050 » sont les principales initiatives rentrant dans la sécurisation maritime. Des initiatives qui manquent visiblement de concrétisation.

 

« Trop de textes ont été adoptés, trop de réunions ont été tenues. Il est grand temps pour nous, et surtout pour l’Afrique et l’Océan Indien de prendre en main notre destin, avec l’accompagnement et le savoir- faire de nos partenaires, de transformer ces initiatives en actions concrètes et pérennes », a lancé le Chef de l’Etat malagasy pour mobiliser les pays voisins de la Grande île. Plus de 330 milliards de dollars de richesses En étant la plus grande île du Continent africain avec ses 5000 km de côtes, Madagascar est plus que jamais concerné par les problématiques de la sécurité maritime. La région de l’Océan Indien occidental joue également un rôle stratégique sur le plan mondial en matière de transport maritime.  Carrefour entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, 7 000 navires par jour y transitent, ce qui offre aux pays de la région d’importantes opportunités économiques. Le sous-sol marin, quant à lui, représente un potentiel énorme dans les activités Off shore, plus précisément dans le domaine du pétrole et du gaz naturel. L’étude menée cette année par le WWF dans le cadre de la relance de l’économie indique également que la région dispose de «fonds de richesses communes maritimes» estimés à plus de 330 milliards de dollars américains, notamment en ressources halieutiques et en biodiversité. Une biodiversité unique au monde avec les deux régions phares du canal de Mozambique et du plateau des Mascareignes.  « Sanctuaire de la biodiversité mondiale, Madagascar montrera l’exemple dans les initiatives que nous allons prendre pour défendre nos côtes, nos frontières et nos eaux territoriales », souligne encore Andry Rajoelina. Il a profité de l’occasion pour lancer un vibrant appel à la solidarité des pays voisins de la Grande île pour s’unir et se battre ensemble, contre la piraterie maritime. Pour sa part, Madagascar s’est engagé à participer à l’effort régional de sécurisation de l’espace maritime et recense un Centre Régional de Fusion d’Informations.
 La Rédaction

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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