Publié dans Politique

Élection municipale - Le TIM humilié à Tana

Publié le mercredi, 11 septembre 2019

A l'heure où nous mettons sous presse, la dernière nouvelle sur les candidatures aux prochaines municipales font état de celle de Marc Ravalomanana dans la Capitale. L'insolite de la situation est que cette candidature a été proposée en premier à grand renfort médiatique par un rassemblement de groupuscules sous la dénomination « Rodoben'ny Mpanohitra ho an'ny Demokrasia eto Madagasikara » ou RMDM, et non par le parti fondé et dirigé par le principal intéressé, à savoir le TIM. Le comble de l'humiliation pour les membres et sympathisants de ce dernier.

 

Chat échaudé craignant l'eau froide, Marc Ravalomanana semble ne plus faire confiance à la force de frappe de sa propre formation politique. Les deux défaites aux deux dernières élections ont en effet démontré que la Capitale a désormais échappé à l'emprise du patron du TIKO. Si  lors de la présidentielle, le candidat N°25 avait compté sur l'électorat tananarivien pour faire la différence, il n'en fut rien car il n'a pas pu distancer son adversaire du second tour qui, dans bien de cas, lui a tenu tête. Cette situation fut confirmée par les législatives où les candidats TIM n'ont pas réussi à écarter leur vis-à-vis de l'IRD dans beaucoup de circonscriptions d'Antananarivo Renivohitra et ses environs.

Marché de dupes

Pour bon nombre d'observateurs, il s'agit là d'une grossière erreur stratégique de la part de Marc Ravalomanana. En s'appuyant sur le RMDM en effet, il va provoquer les susceptibilités de ses partisans, lesquels seront tentés de lui infliger un vote-sanction. Or, de l'autre côté,  les personnalités qui composent le RMDM ne sont pas des foudres de guerre en matière électorale pour avoir récolté des « zéro virgule », pour ceux qui sont déjà passés par l'épreuve des urnes. Cette erreur d'appréciation de la situation risque fort de coûter cher à un Marc Ravalomanana déjà affaibli et qui ne se relèvera pas d'un autre échec électoral.

Quoi qu'il en soit, en se présentant à la course pour la Magistrature de la Capitale, l'ex-Président de la République met en même temps en jeu sa carrière politique, ou plutôt ce qu'il en reste. Une nouvelle défaite aux municipales de Tana l'exposera en effet aux railleries de ceux qui prédisent que, tel qu'il est lancé, Marc Ravalomanana finira être candidat à la tête d'un fokontany et ce,  après son échec à la présidentielle et celui, prévisible, à la mairie de Tana. Le personnage serait-il prêt à affronter une telle humiliation ?

Ecarté des discussions, le TIM, pour sa part, est condamné à être un simple spectateur d'un marché de dupes qui n'est pas sans rappeler les célèbres contes d' « Ikotofetsy sy Imahaka ». Car l'on ne sait pas au juste, qui du RMDM et de Marc Ravalomanana veut chevaucher son partenaire de circonstance, tous deux étant des « soavaly be lohalika » (monture au pied bot). Sur le plan politique s'entend.

Hery Mampionona

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Présidence - Vers un grand ménage
  • Actus-brèves
  • Fin des délestages dans un an - Rajoelina met son mandat en jeu
  • Exécutif - Nomination des trois premiers membres du Gouvernement
  • Résolution des délestages à Tanà - Quatre parcs solaires bientôt opérationnels
  • Mamy Ravatomanga  - « Il n’y a pas de milice à la MSA » 
  • Palais de Mahazoarivo - Ruphin Zafisambo nouveau Premier ministre
  • Manifestations - Les partisans du régime se font entendre
  • Crise malgache - Le secteur privé plaide pour la stabilité et la relance

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

A bout portant

AutoDiff