Publié dans Politique

Forum des investisseurs - Madagascar mise sur l’écotourisme

Publié le mardi, 17 septembre 2019

Un nouveau souffle pour le secteur du tourisme. Wave Madagascar, le forum des investisseurs dans le domaine du tourisme et des transports, a commencé hier, au Centre de conférence international (CCI) d’Ivato. L’objectif de cet événement est de trouver des investisseurs pour pouvoir développer le secteur touristique du pays. « Madagascar est aujourd’hui déterminé à émerger dans la filière touristique et à s’y imposer. La Grande île doit être la vitrine de développement de l’océan Indien. Pour cela, nous devons moderniser le secteur et déployer les efforts nécessaires pour l’amélioration de l’environnement des affaires, sécuriser les investissements et mettre en place un cadre juridique stable.

En effet, nous avons les réserves foncières propices aux investissements. Nous avons également une nature d’exception. Nous pouvons donc développer le tourisme de prestige avec les grandes marques hôtelières aux références et aux compétences internationales. Ce forum est une occasion pour mettre en avant les potentialités du pays aux yeux des investisseurs », soutient Andry Rajoelina, Président de la République de Madagascar, durant son discours d’ouverture.  Ainsi, plus d’une centaine d’investisseurs venus des quatre coins de la région comme Maurice, Dubaï ou encore des Emirats Arabes unis vont donc participer à cette première édition de « Wave Madagascar ». Des grandes marques comme Hilton, Radisson Group ou encore Vallat Group sont parmi les participants.

Opportunités

Madagascar a encore du retard, en termes de développement touristique, surtout en comparaison avec ses îles sœurs. Effectivement, le nombre de touristes enregistré  par Madagascar l’année dernière atteint tout juste les 290 000, alors que Maurice a reçu plus d’un million de touristes. Ce forum s’inscrit donc dans le développement du secteur touristique pour qu’il puisse contribuer au moins à 15% au PIB (Produit intérieur brut) du pays. Durant les quatre jours, les opportunités d’affaires seront présentées aux investisseurs. Pour l’écotourisme de luxe,  dix parcs nationaux gérés par Madagascar National Parks (MNP) seront présentés. Ces réserves sont notamment Isalo, Nosy Tanikely, Andasibe Mantadia, Ranomafana, la Montagne d’Ambre, Bemaraha, Tsimanampesotse, Ankarana, Nosy Hara ainsi que Lokobe. « Pour atteindre notre objectif des 500 000 touristes d’ici 5 ans, nous avons décidé de travailler sur cinq axes bien définis. La diversification des offres touristiques en fait partie. Dans cet axe, nous comptons notamment développer l’écotourisme de luxe en valorisant notre nature ainsi que le tourisme sportif » précise Joël Randriamandrato, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie.

En tout cas, dans cette initiative de faire de Madagascar une nouvelle destination pour des investissements d’avenir dans le tourisme d’affaires, l’écotourisme, le tourisme balnéaire et d’aventure, les procédures administratives seront simplifiées. « Une réglementation de ces investissements est en cours d’études. Mais si après ce forum, des opérateurs sont déjà prêts à investir, les contrats se feront alors de gré à gré. Nous verrons au fur et à mesure les conditions à mettre en place », conclut le ministre. D’ici là, les conférences s’enchaîneront.

Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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