Publié dans Politique

Fuite de sujets - Le directeur de l’office du baccalauréat placé en garde à vue !

Publié le mardi, 08 octobre 2019

L’enquête de la Gendarmerie sur la fuite de sujets entraînant la désorganisation du baccalauréat 2019 avance à grands pas. Une source sûre a informé que le directeur de l’office du baccalauréat appelé communément directeur des examens nationaux (DEN) d’Antananarivo est placé depuis hier en garde à vue dans le local de la Gendarmerie. Ce haut responsable a été, depuis l’éclatement de l’affaire, pointé du doigt de par son  refus de suivre les recommandations du ministère de l’Enseignement supérieur alors que le feu commençait à couver. Celui-ci aurait été démis de ses fonctions après sa première audition à la section de recherches de Fiadanana vendredi dernier. Mais c’est seulement hier que les enquêteurs ont décidé de le garder à vue. Huit autres personnes, dont deux « facebookers » soupçonnés d’avoir publié les sujets sur les réseaux sociaux et deux universitaires, se trouvent aussi dans la même situation que l’ancien directeur des examens nationaux d’Antananarivo.  L’enquête déterminera le rôle exact de ce  responsable dans cette fuite de sujets et la désorganisation du baccalauréat dans certains centres d’examen.  Leur déferrement au Parquet est annoncé pour aujourd’hui ou au plus tard demain. Bien que les enquêteurs ferment leur bouche, les bribes d’informations collectées mentionnent qu’Antananarivo était la source de la fuite.

A preuve, ce sont des lycéens de la Capitale qui ont été les premiers pris en flagrant délit de traitement des sujets avec le proviseur du lycée d’Imerintsiatosika. Premiers arrêtés, ils sont également les premiers à croupir en prison à titre préventif depuis la fin de la semaine dernière.  Si tel est le cas  d’Antananarivo, celui de Fianarantsoa a connu un nouveau rebondissement. Les 18 personnes arrêtées samedi dernier dans la capitale du Betsileo ont été présentées devant le Tribunal dans la journée d’hier. A l’issue de leur audition, un professeur de mathématiques du lycée d’Alakamisy Itenina est placé sous mandat de dépôt tandis que ses co-accusés, tous des élèves en classe de terminale, ont bénéficié d’une liberté provisoire en attendant le procès. Toujours dans ce même chapitre de fuite de sujets, quatre
personnes ont été appréhendés à Ikongo dans la Région de Vatovavy Fitovinany.  Même si la situation s’est calmée suite à la décision présidentielle d’organiser une séance spéciale du 23 au 26 octobre .Les autorités n’envisagent pas de classer cette affaire et comptent poursuivre l’enquête jusqu’à ce que la vérité éclate et les auteurs du crime soient sanctionnés. C’est d’ailleurs le souhait de tous étant donné que c’est la crédibilité des examens officiels malagasy qui est en jeu.
La rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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