Publié dans Politique

Gestion des affaires nationales - La société civile Rohy à côté de la plaque

Publié le dimanche, 13 octobre 2019

La sortie médiatique du mouvement Rohy, la semaine dernière, a laissé perplexe plus d'un observateur de la vie publique malagasy. Au cours d'une conférence de presse, cette plateforme d'organisations de la société civile a pourfendu le régime en place. A la lecture des diverses déclarations faites, il appert qu'il ne s'agit que d'affirmations tendancieuses, non étayées ne serait-ce que par un début de preuve ou de recoupement. Un observateur averti n'aura pas manqué de relever les inexactitudes et contre-vérités qui jalonnent les déclarations. Pour beaucoup, la plateforme Rohy semble s'être contentée d'aligner des éléments disponibles sans s'être souciée de leur pertinence. L'objectif semble avoir été de frapper l'opinion publique.

 

Le Rohy soutient par exemple que certaines décisions prises ont été faites « sans concertation régionale ni accès au document ». Des affirmations qui font rire sous cape, certains observateurs. Il faut souligner d'emblée que la plupart de ces décisions ont été prises dans un délai réduit, ne permettant donc pas de consultations. Par ailleurs, pour ne parler que de la deuxième session exceptionnelle du baccalauréat, des consultations du milieu universitaire avaient été menées par le ministère responsable avant la prise de décision. Une décision qui, du reste, a été favorablement accueillie par les parents d'élèves en général.

En ce qui concerne la nomination des gouverneurs, le Rohy semble avoir délibérément fait fi des explications fournies par le Chef de l'Etat lui-même et le Gouvernement, en critiquant encore et toujours l'absence d'assise légale de la procédure. Il a en effet été expliqué que le titre de « gouverneur » n'est qu'une appellation. Les rôles ainsi que les attributions de ce que peut être un chef de l'exécutif régional n'ont pas été touchées. D'autre part, il a été dit que la nomination de ces gouverneurs est une situation transitoire « jusqu'à la mise en place des responsables élus ». Des explications que la plateforme ne veut visiblement pas prendre en compte. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que l'ensemble de la société civile n'a jamais rien trouvé à redire à la nomination des chefs de région durant les derniers quinquennats alors que ceux-ci devraient être élus.

Pour ce qui est du « Plan sectoriel de l'Education », cette entité de la société civile semble faire preuve de mauvaise foi. En effet, cette plateforme a sciemment ignoré les explications du Gouvernement. Il n'a jamais été question de faire marche arrière sur les points positifs de la réforme. En outre, des consultations larges et réelles sont au programme.

Par ailleurs, sur le projet présidentiel « Tanamasoandro », de sérieuses investigations permettraient au mouvement Rohy de découvrir que la grande majorité des vrais propriétaires terrains ont pour la plupart déjà accepté de céder leurs terrains en contrepartie d'indemnisations correctes. Les pseudo-contestations de ces dernières semaines sont menées par des gens absolument extérieurs aux problèmes dont l'objectif semble être de faire capoter le projet. Une question se pose ainsi sur l'opportunité de la réaction de la plateforme Rohy, qui coïncide avec des contestations, alors que depuis la campagne électorale pour la présidentielle, durant laquelle le projet avait été annoncé par le Président Andry Rajoelina, elle s'est totalement tue sur le sujet…

La plateforme critique, pince sans rire, enfin « l'omniprésence de la Présidence dans les prises de décision au détriment des autres membres du gouvernement ». Ce qui est totalement erroné. Jamais en effet un Gouvernement n'aura été autant responsabilisé qu'actuellement. Faut-il en effet rappeler aux membres du Rohy que chaque ministre a un contrat-programme défini, sur lequel il est évalué ? Toutefois, certaines situations semblent imposer l'intervention du Chef de l'Etat.

Le  mouvement reproche finalement le manque de résultats « palpables et qui font avancer aux yeux des citoyens », malgré le travail inlassable du Président de la République, alors qu'il reconnait lui-même que "Les tâches sont immenses et que les résultats ne se réalisent pas du jour au lendemain"...

La Rédaction

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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