Publié dans Politique

Iles éparses - Macron opte pour une « cogestion »

Publié le mercredi, 23 octobre 2019

« Que les îles éparses fassent l’objet d’un traitement commun ». Voici la position privilégiée par la France. Pour des analystes, il s’agirait d’une autre manière de parler de cogestion des îles éparses. Au cours d’une visite hier matin sur l’île principale des « îles Glorieuses, la « Grande Glorieuse », le Président français Emmanuel Macron a tenu à rappeler que les îles Eparses étaient françaises. « Ici c’est la France, c’est notre fierté notre richesse », rajoutant, « Ce n’est pas une idée creuse. Les scientifiques et les militaires qui sont là le rappellent. La France est un pays archipel, un pays monde. On porte une conscience universelle. On n’est pas là pour s’amuser mais pour bâtir l’avenir de la planète. Ce que nous préservons ici aura des conséquences sur les littoraux y compris dans l’hexagone ».

 

Répondant à une question sur la souveraineté de la France sur ces îles, le Chef de l’Etat français, affirme souhaiter que ces îles fassent « l’objet d’un traitement commun avec Madagascar dans une perspective de développement durable », soulignant que « Le modèle de développement malgache ne peut pas être antagoniste avec la prise de conscience qui est la nôtre sur les enjeux de développement climatique ». La notion de restitution n’a jamais été évoquée. Rappelant également que la France a signé la charte de la biodiversité, le Président Macron affirme avoir pris la décision de classer en réserve naturelle nationale « la Grande Glorieuse ». « L’ensemble des Eparses a aussi vocation à l’être. Ce qui est bon pour nos territoires est bon pour nos partenaires », précise-t-il. Selon le numéro Un français, « La France est prête à s’engager. Vis-à-vis de nos partenaires dans l’océan Indien, la présence et la souveraineté française ont permis d’éviter l’exploitation prédatrice des mers. Nous devons réussir à les engager dans un agenda commun. La France peut être un partenaire plutôt qu’un rival ».

Madagascar revendique sa souveraineté sur les îles éparses, devenues Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) en 2007.  « Madagascar et les îles qui en dépendent » avaient été rattachées à la France au moment où Madagascar a été faite colonie française. A l’indépendance du pays, ces îles n’ont pourtant pas été restituées à la Grande île. L’Organisation de l’unité africaine (OUA, ancêtre de l’Union africaine) a invité en 1978 la France à rétrocéder ces îles. Dans la foulée, l’Assemblée générale des Nations Unies avaient adopté deux résolutions non contraignantes en 1979 et 1980, invitant la France à entamer des discussions entre la France et l’Etat malgache. Des résolutions jamais suivies de faits. En mai dernier, les Présidents malgache Andry Rajoelina et français Emmanuel Macron ont décidé de reprendre les discussions sur ces îles, par la mise en place d’une commission mixte afin d’aboutir à une solution consensuelle d’ici juin 2020. Gestion ou restitution, étaient les options. La France semble avoir sa préférence. La question se pose, quid de la mise en place de cette commission mixte à l’heure actuelle ?

La Rédaction

 

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Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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