Publié dans Politique

Débat sur les communales à Tana - Naina Andriantsitohaina gagne des points

Publié le vendredi, 08 novembre 2019

Les cinq candidats à l’élection municipale à Antananarivo ont croisé le fer, hier, lors d’un débat à l’Hôtel de ville d’Analakely. Organisé par les employés de la commune, ce premier débat de la campagne électorale intitulé « Donak’afon’Analakely » a réuni Eliace Ralaiarimanana, Rina Randriamasinoro, Alban Rakotoarisoa, Naina Andriantsitohaina, Feno Harison. Durant près de trois heures, ces candidats-maires ont débattu des principaux enjeux de l’actuelle campagne électorale, soit le ramassage des ordures, la gestion des marchés, la circulation et les transports, les inondations et la collaboration avec l’Etat central. Durant les quelque 18 minutes des temps de parole impartis à chacun, chaque candidat a essayé de mettre en avant son programme concernant ces points précis.  Si les échanges entre les débatteurs ont été relativement courtois, quelques échanges musclés entre eux ont été quand même notés.  Les petites phrases lancées entre le candidat de l’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina et celui du Tiako i Madagasikara ont notamment le plus retenu l’attention.

Un jeu dans lequel le candidat de l’IRK, Naina Andriantsitohaina a marqué des points par rapport à son concurrent. Le candidat numéro 4 est apparu fort à son aise, répliquant de manière incisive. Le candidat du Tiako i Madagasikara, Rina Randriamasinoro, a été le premier à lancer les hostilités, rejetant notamment la faute du ramassage des ordures à la SAMVA en particulier et l’Etat central en général, qu’il accuse de ne pas assurer le ramassage des bacs à ordures vers Andralanitra, sans toutefois avancer de solutions concrètes pour solutionner le problème. Reprenant les mêmes airs condescendants de son patron politique, Marc Ravalomanana, le poulain du TIM dit par ailleurs que Naina Andriantsitohaina se plaisait à prendre des photos sur les ordures. Pointant du doigt les défaillances de la Commune et avançant ses solutions, ce dernier, durant son tour de parole, de répliquer que ce n’est pas de sa faute s’il y a des ordures partout à Antananarivo où il veut prendre des photos, « un fait qui vous aura peut-être échappé Monsieur le candidat », glisse-t-il à l’endroit de son adversaire.  L’assistance a eu droit à un nouvel échange plus tard lorsque le candidat Naina Andriantsitohaina s’est interrogé pourquoi les nombreuses infrastructures annoncées par le candidat du TIM n’ont pas été faites durant le dernier mandat du maire. Ce à quoi Rina Randriamasinoro, se fendant d’une réplique discriminatoire, ironise sur la non-compréhension de la langue malagasy par  certains candidats. Une remarque déplacée que n’a pas laissé passer Naina Andriantsitohaina qui a répliqué en demandant en quelle langue était-il en train de parler, et précisant que sa seule et unique carte d’identité nationale est bel et bien malagasy. Du reste, durant le débat, quand il n’a pas renvoyé les problèmes d’Antananarivo aux anciens dirigeants étatiques ou ceux de la commune, le poulain de Marc Ravalomanana n’a eu de cesse d’essayer de se dédouaner de l’échec de l’équipe actuelle à la tête de la Commune, arguant d’une part, n’avoir été en place que durant un laps de temps réduit, et d’autre part, qu’il n’était que directeur administratif et financier, secrétaire général et qu’il n’était pas le Maire. De l’autre côté, la maîtrise et la spontanéité du candidat de l’IRK ont été saluées par l’assistance. Rebondissant par exemple sur la coupure d’électricité qui a frappé l’Hôtel de ville durant le débat, Naina Andriantsitohaina d’affirmer qu’il installera des panneaux solaires dans cet édifice s’il est élu. Des deux candidats les plus-en vue depuis le début de la précampagne, le candidat de l’IRK en est ressorti devant, selon les observateurs.
La Rédaction

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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