Publié dans Politique

Faniry Alban Rakotoarisoa - L’agression en guise d’arguments

Publié le mardi, 19 novembre 2019

Les deux débats organisés dans le cadre de la campagne électorale pour les élections communales à Antananarivo Renivohitra étaient l’occasion pour les prétendants à la Mairie de faire connaître leurs programmes pour se faire élire. Ce n’était toutefois pas le cas de tous les aspirants maires. Le candidat Rakotoarisoa a passé le clair de son temps à lancer des piques à l’endroit des candidats Naina Andriantsitohaina et Ny Rina Randriamasinoro. Des attaques qui vont souvent au-delà des aspects relatifs à la gestion de la Capitale. Au cours du premier débat organisé par les employés de la Commune, le candidat Rakotoarisoa s’est longuement attardé sur la fortune du candidat Naina Andriantsitohaina. Lors du second débat, ce fut au tour du candidat Ny Rina Randriamasinoro d’en prendre pour son grade en raison de ses liens familiaux avec le couple Ravalomanana. A trop vouloir critiquer, ce Mpikabary en a oublié l’essentiel : présenter son programme. Pire, il a donné aux spectateurs l’image d’un candidat sérieux juste présent pour amuser la galerie. Bien que ses interventions soient appréciées par un certain nombre de personnes, pour beaucoup, il a juste fait valoir ses talents oratoires.
Le candidat veut surfer sur la défiance des Tananariviens envers la classe politique. Antoko politika madio, le nom du parti et l’un de ses slogans de campagne, laisse d’ailleurs sous-entendre sa volonté de se casser avec les pratiques politiques du pays. Mais la manière d’atteindre ces objectifs reste pour beaucoup à revoir.

Un certain nombre de personnes estiment que le candidat n’arrive pas à se décider s’il est comédien ou candidat. Faut-il en effet rappeler que cet homme est devenu célèbre pour son rôle dans la sitcom « Izy M’tsam », une pâle copie de « Un gars une fille » et pour ses chansons à base de « kabary » dont certaines ont créé la polémique à l’image de son clip Atosika Tsara. Un clip retiré par l’auteur en raison des nombreuses accusations de perversion voire d’incitation à la pédophilie en raison notamment de la présence d’enfants dansant de façon très suggestive. 
Les Tananariviens aiment bien tout ce qui est nouveau. Faniry Alban Rakotoarisoa aurait pu en faire son cœur de campagne. Il aurait pu jouer à fond son rôle d’outsider. En mettant principalement en avant sa vision pour le développement de la Capitale.  Toutefois, les idées et le programme de ce candidat restent pour l’heure toujours flous. Il semble pourtant évident que le candidat a un programme. La candidature de Faniry Alban Rakotoarisoa à la course pour la Mairie de la Capitale n’est d’ailleurs pas une décision prise sur un coup de tête. Le comédien avait annoncé plus d’un an avant les communales son intention de briguer la Mairie de la  Capitale. En ne faisant qu’agresser ses adversaires, il se décrédibilise. Sa candidature n’est pas prise au sérieux. Il est difficile de voir en lui la carrure d’un homme à même de diriger Antananarivo.  Faniry Alban Rakotoarisoa a choisi de ne pas s’aider des médias. Mais ses deux apparitions dans les médias ne jouent pas en sa faveur, loin s’en faut.
 La Rédaction

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Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

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