Publié dans Politique

Milieu judiciaire malagasy - La grande muette !

Publié le mercredi, 20 novembre 2019

Les Forces armées sont qualifiées de grande muette pour des raisons diverses, mais aujourd’hui le milieu judiciaire malagasy l’est devenue également. L’accès à l’information des membres des médias est une fois de plus entravé et dans la foulée, le droit à l’information  des contribuables. Pas plus tard que la semaine dernière, des magistrats étaient traduits devant le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Celui-ci a rendu son verdict en sanctionnant 7 magistrats. Pas d’information officielle sur les sanctions infligées à ces « fautifs », les chefs d’inculpation et encore moins leurs identités.

Faute de communication du CSM, il n’est pas étonnant que les informations véhiculées sur les réseaux sociaux aient pris le dessus et ont été exploitées selon l’interprétation de chacun. Au détriment du CSM ou en sa faveur. A l’ère de la communication à grande vitesse, les entités publiques ont l’obligation de l’utiliser à bon escient afin de fournir à qui de droit les vraies informations. C’est l’unique voie pour éviter la propagation de fausses nouvelles.

Ce cas du CSM n’est pourtant pas  le seul à être décrié dans le milieu judiciaire du pays. Il est en effet rare de voir les procureurs communiquer sur les grands  dossiers entre leurs mains. Pourtant, c’est une pratique courante sous d’autres cieux à l’image de l’affaire de Dominique Straus- Kahn aux Etats-Unis ou des dossiers de kidnapping en France. Partager l’information sur des sujets qui intéressent le public est un devoir des gouvernants et des détenteurs de pouvoir. Et le milieu judiciaire malagasy est autorisé par un arrêté ministériel, pris quelques années auparavant, de le faire. Cet arrêté donne autorisation aux procureurs, et à eux seuls, de communiquer sur les dossiers entre leurs mains. Mais jusqu’à maintenant, la majorité de ces « autorisés » restent aphones sur des affaires brûlantes laissant ainsi la bonne place aux rumeurs et des on-dit ainsi que des interprétations sans fondement…

La Rédaction

Fil infos

  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord
  • Assemblée nationale - Le Gouvernement dévoilera mardi son Programme général de l’Etat
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff