Publié dans Politique

Gestion de la Commune urbaine d'Antananarivo - La Fermeté du maire souhaitée par les Tananariviens

Publié le mercredi, 15 janvier 2020

Le  maire Naina Andriantsitohaina aura du pain sur la planche pour redresser la Capitale, censée être le modèle de développement pour toutes les Communes. Il aura à faire preuve de fermeté dans sa prise de décision, dans l'application de ses décisions et le suivi des activités.

 

Main de fer dans un gant de velours. C'est ce que le maire Naina Andriantsitohaina doit faire montre dès sa prise de décision et pendant les quatre ans à venir. Il doit montrer sa fermeté dans la gestion de la Capitale. Fermeté dans le choix de ses proches collaborateurs, fermeté dans la définition du plan de travail, fermeté dans la prise de décision, fermeté dans l'application des décisions et une fermeté dans le suivi des activités lancées. Cette fermeté lui garantira l'atteinte des objectifs et la réalisation des travaux de développement au profit de la Commune et sa population.

Certains ont en effet tendance à aller à l'encontre des lois en vigueur et se plaisent dans le laisser-aller. Les marchands ambulants, qui utilisent de façon privative le domaine public, accaparent les trottoirs et une grande partie de la route. Et cela se fait au grand jour, au vu et su des responsables communaux qui ne prennent pourtant pas les mesures adéquates pour les déloger et les installer là où ils devraient être. Conséquence de ces actes, des embouteillages monstres dans certains axe de la Capitale, comme à Behoririka, Petite Vitesse, Analakely, Andrefan'Ambohijanahary, Anosibe, etc. Les habitants de ces fokontany aspirent eux aussi de vivre dans la sérénité, la quiétude et la propreté. Ce qui ne sera jamais pourtant le cas si ces commerçants continuent d'y semer le bordel, et que les responsables ne lèvent le petit doigt pour mettre un coup de frein à la situation. « Je ne peux rien faire car ils me répondent que c'est la Commune urbaine qui les autorise à occuper les lieux. Or, mes administrés souhaitent le contraire », se plaint un président de fokontany qui se dit prêt à prendre ses responsabilités si l'équipe communale lui vient en aide.

La fermeté du maire souhaitée par la population n'est pas seulement envers les marchands. Elle concernerait également la circulation à Antananarivo où chacun fait ce qui lui plaît. Les stationnements sauvages bloquant toute une voie dans certains quartiers causant le ralentissement de la circulation. L'élargissement des rues effectué par les autorités n'a pas ainsi le résultat escompté. Il suffit de rouler sur les deux voies à Ankorondrano, 67 ha, Andrefan'Ambohijanahary, Ampefiloha, Soanierana pour constater ce « je m'en fous » des automobilistes et des taxi-be. « Même si on ajoute une voie supplémentaire dans ces endroits, je parie que rien ne va changer », lance un chauffeur dépité de la mentalité des autres. En plus, selon toujours ses dires, les charrettes et  les pousse-pousse  font eux aussi leur tête au nez et à la barbe des policiers. Pire, certains agents de la circulation ferment les yeux devant les gabegies qui sévissent dans la capitale. « Ils perçoivent leur écolage quotidien des chauffeurs de taxi-be et les laissent pourrir la situation » avance un habitant d'un quartier du centre-ville et dont le devant de la maison est devenu un arrêt illégal des taxi-be. Là, ils forment une file indienne d'une centaine de mètres en attendant tranquillement les passagers causant du coup un embouteillage monstre. Il y a pire également, ces automobilistes qui font les trottoirs leur aire de stationnement, obligent les piétons à emprunter les rues, à leurs risques et périls.

La fermeté du maire, l'application stricte des lois par les Forces de l'ordre et la prise de responsabilité des chefs fokontany feront certainement changer le visage de la ville d'Antananarivo. Le tout à un prix moins coûteux. Les gouvernés adhéreront complétement à ce nouveau concept des dirigeants et facilement réceptifs aux recommandations.

La Rédaction

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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