Publié dans Politique

Période de pré-remaniement - Ambiance malsaine dans l’air

Publié le vendredi, 17 janvier 2020

A l’approche d’un éventuel remaniement du Gouvernement, des ministères se trouvent dans une zone de turbulence provoquée. C’est le cas  du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et le ministère de la Communication et de la Culture ainsi que le ministère de l’Enseignement supérieur.

Dans une semaine, le Gouvernement de Christian Ntsay aura un an. Ce qui signifie que le Gouvernement aura à faire face à une évaluation présidentielle. Du coup, les suppositions vont bon train sur le remaniement éventuel du Gouvernement. Qui remettra son tablier et qui sera reconduit ? En tout cas, des candidats au poste de ministre sont déjà dans les starting- blocks. Il s’agit d’une conquête politique, mais une conquête politique qui devrait quand même faire montre d’une certaine honnêteté.

Parmi ces stratégies figurent des grèves. C’est le cas notamment au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche où des employés ont décidé cette semaine de débrayer. Il s’agit des agents  de l’ex-ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques qui avancent des arguments peu fiables pour expliquer leur grève. Leurs explications entre autres concernent le traitement inégalitaire dans la répartition des postes et des véhicules lors de la fusion des ministères, l’accaparement des directions transversales et des directions régionales par les agents de l’agriculture et de l’élevage. Pour ces grévistes, ils réclament la séparation de nouveau de ce grand ministère. Les observateurs voient d’un mauvais œil ces revendications et révèlent la vraie raison de cette grève à savoir, le désir d’un politicien ou personnalité d’occuper le poste ministériel du département. Or, la décision de fusionner les deux ministères s’explique par l’austérité prônée par le Président de la République dès sa prise de fonction. Cela se fait ainsi  dans l’intérêt général pour le bien de la Nation et du pays.

Autre ministère victime des attaques en règle mais non fondées est celui de la Communication et de la Culture. La ministre Lalatiana Andriatongarivo a pris la décision de ne plus renouveler le contrat de certains Employés de courte durée (ECD) dans son département, notamment à la Télévision Malagasy. Cela fait suite au constat du sureffectif du nombre du personnel au sein de la chaîne nationale et dont la moitié des ECD. Après avoir effectué l’évaluation de certains d’entre eux et vérifié l’utilité de leurs services à la TVM, il a été décidé de mettre fin au contrat de quelques-uns. Une décision profitée par des personnes qui ont des griefs contre la ministre Lalatiana Andriatongarivo qui, dès le lendemain de sa nomination, a opéré un vague de changements et réforme dans le ministère ainsi qu’au niveau des chaînes publiques, radio et télévision. Des réformes qui ont perturbé « la zone de confort » dans laquelle se trouvaient depuis des années quelques têtes de la TVM. Et pourtant, les ECD savent pertinemment que le contrat qui les lie avec l’employeur est loin d’être de tacite reconduction mais peut –être rompu si ce dernier estime que leurs services ne sont plus nécessaires. C’est d’ailleurs écrit noir sur blanc dans le contrat signé à chaque début d’année. Mais comme c’est un argument comme tant d’autres pour faire monter la tension, les profiteurs l’ont utilisé à « bon escient ». Le président de l’ordre des journalistes, en précampagne, est, lui aussi, venu ajouter de l’huile sur le feu comme si le fait de dénigrer la ministre de la Communication constituerait des atouts pour sa réélection à la tête de l’ordre. Pire, il est allé jusqu’à mettre sur le dos du MCC les fait incriminés par d’autres ministères à l’instar de celui de la Défense nationale aux journalistes.

A priori, la grève et le dénigrement de certains ministres n’est pas le fruit du hasard mais calculés pour être entendu par qui de droit à la veille du remaniement….
Boaza

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Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

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