Publié dans Politique

Refus d'obtempérer - Ny Rado Rafalimanana fonce sur des gendarmes

Publié le dimanche, 02 février 2020

A Vohidiala sur la RN44, les éléments de la Gendarmerie nationale souhaitaient vérifier les papiers du véhicule transportant Ny Rado Rafalimanana. Ce qui devait être un simple contrôle de routine, comme opéré depuis les intempéries par la Gendarmerie nationale locale, a toutefois pris une toute autre tournure. Le candidat recalé à la dernière élection présidentielle et son convoi, constitué de trois véhicules, ont refusé d'obtempérer, raconte le colonel Randriamaharivo Herilala, commandant du groupement Alaotra Mangoro, au cours d'une interview par des confrères hier dans l'après-midi. Haussant le ton et affirmant que personne ne l'arrêtera, le leader de l'association « Ny Fanahy no maha olona » aurait mis en avant son statut de « diplomate », avant de prendre la poudre d'escampette en direction d'Amparafaravola sur la RN3a.

 

Alertée par cet incident, la hiérarchie au niveau de la Gendarmerie nationale a dû prendre des mesures. Un barrage routier a été installé à l'entrée de la ville d'Amparafaravola pour bloquer le convoi véhément. Prenant tous les risques pour franchir le barrage, Ny Rado Rafalimanana a refusé une nouvelle fois d'obtempérer et a foncé sur des gendarmes. Il a manqué de peu de faucher un agent en refusant de s'arrêter à ce barrage routier. L'agent dépositaire de l'autorité publique ne doit son salut qu'à un réflexe d'évitement, affirme, soulagé, le commandant de groupement d'Alaotra Mangoro.

Finalement, ce sera à Ambohijanahary, à quelques encablures de la ville de Tanambe, que les Forces de l'ordre ont réussi à arrêter, non sans mal, les véhicules du convoi de cet homme politique. La Gendarmerie nationale a positionné un véhicule agricole en travers de la route au niveau pour stopper le cortège. Invité à prendre contact avec le commandant du groupement de la Gendarmerie locale, Ny Rado Rafalimanana aurait fait preuve de mépris. Pour avoir enfreint la loi, Ny Rado Rafalimanana risquait gros. Le numéro Un de la Gendarmerie dans la Région Alaotra Mangoro affirme toutefois qu'un simple avertissement a été adressé au politicien pour cette fois-ci.

Le colonel Randriamaharivo Herilala précise que le refus d'obtempérer à un contrôle routier est une infraction grave, raison pour laquelle le convoi a été interpellé à Ambohijanahary. Le refus de s'arrêter à un contrôle routier est une infraction. Les gendarmes auraient pu faire usage de leurs armes de service à Amparafaravola. Chose que les éléments des Forces de l'ordre n'ont pas faite par respect du fihavanana malagasy, selon des précisions.

La question que se poseront évidemment les observateurs avertis de la vie publique malagasy est pour quelle raison Ny Rado Rafalimanana a littéralement provoqué les agents des Forces de l'ordre chargés des contrôles sur cet axe routier, allant même jusqu'à risquer sa vie et celle d'autrui? Véritable défiance envers les autorités ou envie de faire parler de lui ? Il faut en tout cas savoir qu'aucune restriction ou interdiction n'aurait été décrétée par les autorités concernant la distribution d'aides pour les sinistrés que prévoyait de tenir l'homme politique à Tanambe ce jour-là, selon les informations recueillies, et ce, contrairement à ce qu'affirme l'individu sur les réseaux sociaux.

Ny Rado Rafalimanana est défavorablement connu de l'opinion de par ses mensonges à répétition. Beaucoup ont encore en travers de la gorge la promesse d'aide non tenue par ce personnage envers une jeune femme souffrant d'une maladie grave. Notons que préalablement à cette distribution de vivres, le politicien avait affirmé avoir apporté depuis l'étranger des dons d'une contenance d'un avion-cargo. Pourtant, les images diffusées par le concerné hier montrent uniquement une cargaison contenue dans un véhicule pick-up…

La Rédaction

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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