Publié dans Politique

HVM - De mauvais élèves donneurs de leçons

Publié le lundi, 24 février 2020

A l’occasion d’une conférence hier à Anosy, le parti Hery vaovaon’i Madagasikara s’est hasardé à critiquer et donner des conseils aux tenants du pouvoir actuels, en matière de respect de l’Etat de droit et de bonne gouvernance. De mauvais élève, le parti de l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina, a ainsi l’ambition de prendre la position de précurseur… Les hommes aux cravates bleues semblent, cependant, avoir la mémoire courte. Faudrait-il leur rappeler que leur parti était très loin irréprochable dans le domaine, refusant de voir à l’époque la sonnette d’alarme lancée ici et là par l’opinion. A plusieurs reprises, les observateurs, simples citoyens ont critiqué la mauvaise gouvernance dans le pays durant les cinq années durant lesquelles le HVM était à la tête du pays. A titre d’exemple, après son arrivée au palais présidentiel d'Iavoloha, Hery Rajaonarimampianina s'est entouré d'une garde rapprochée de conseillers qui se sont peu à peu illustrés dans des affaires de corruption, ternissant toujours plus l'image d'un régime qui parallèlement a échoué dans l’amélioration des conditions de vie de sa population. C’est également durant le précédent quinquennat qu’un proche conseiller du couple présidentiel est devenu multimilliardaire en l’espace de deux trois ans, en imposant sa loi au niveau des douanes malagasy, avant d’être rattrapé par la Justice sous l’actuel régime et placé en prison.

L’existence de marchés fictifs pour alimenter les caisses privées d’une autre proche conseillère du couple présidentiel, aujourd’hui en prison, ont également défrayé la chronique durant les cinq ans du HVM à la tête du pays. Durant ce régime, les informations avaient fait écho de la présence d’une dizaine de milliards d’ariary en argent comptant dans le domicile d’un Premier ministre. Jusqu’à aujourd’hui, le partenariat stratégique entre la Compagnie nationale aérienne Air Madagascar avec la compagnie Air Austral, établi sous le régime HVM, continue de faire jaser. Maintenant, le HVM pointe du doigt des soi-disant non-respects de la Constitution, le manque de transparence dans l’organisation des élections, le manque d’équité de la Haute Cour constitutionnelle. Le parti bleu oublie que ce fut des lois électorales, favorisant à l’approche des élections le pouvoir en place,    qui avaient occasionné de grandes manifestations en 2018 pour dénoncer ces lois en question. De même, le HVM ne se rappelle-t-il pas que ce fut la non mise en place de la Haute Cour de justice dans les temps prévus par la Constitution qui a valu à Hery Rajaonarimampianina, à l’époque, de voir ses pouvoirs considérablement réduits, et qui avait à terme conduit au score minable obtenu par ce dernier lors de l’élection présidentielle ?
La Rédaction

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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