Publié dans Politique

Liste électorale et cartes d’identité nationale - Les manipulations du HVM mises à nu

Publié le dimanche, 01 mars 2020

Plus d’un million de cartes d’identité nationale disposent de numéros identiques. L’information avait été révélée par le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante en fin de semaine dernière, faisant le rapport sur la révision annuelle de la liste électorale. Une information qui a suscité diverses interprétations au niveau de la sphère politique malagasy. Les détracteurs du régime Rajoelina ont rapidement saisi l’information, pour alléguer une fois de plus des fraudes de la part du camp des Orange, durant la présidentielle. Ils attribuent les « erreurs » ayant entraîné  cette supposée augmentation massive du nombre de doublons sur les détenteurs de carte d’identité nationale, au camp de l’actuel Président da République. Une version que récuserait tout observateur averti de la vie politique malagasy, lequel ne manquera certainement pas de porter un doigt accusateur à l’endroit du HVM.

Il faut en effet rappeler que la révision annuelle de la liste électorale, utilisée pour la présidentielle de fin 2018, a débuté au mois de décembre 2017 à janvier 2018, comme prescrit par les lois en vigueur. Une période durant laquelle, il est important de le souligner, les relations entre le HVM et le président national du Tiako i Madagasikara, Marc Ravalomanana, étaient au beau fixe… A l’époque, le Premier ministre était Mahafaly Solonandrasana Olivier. Le Chef du gouvernement était également le ministre de l’Intérieur. Ntsay Christian était arrivé à la Primature au mois de juin 2018 et le nouveau ministre de l’Intérieur était nommé quelques jours plus tard. En clair, à l’époque, où le nouveau PM avait été installé, la liste électorale était déjà bouclée. Tout cela pour dire que le fichier électoral utilisé lors de l’élection présidentielle est le bébé du HVM.

En outre, il faut aussi noter que depuis 2016, le HVM n’a cessé de mener des campagnes pour l’octroi de cartes d’identité nationale. Ce qui pourrait susciter les appréhensions. D’ailleurs, une campagne avait été menée juste avant la dernière révision de la liste électorale en septembre 2017 qui sera utilisée pour l’élection qui propulsera Andry Rajoelina au sommet de l’Etat. Chose étrange, le HVM a obtenu des scores élevés dans la Région SAVA et le Sud du pays particulièrement dans l’Androy durant la présidentielle. Dans ce dernier District en particulier, beaucoup avaient remarqué des hausses non négligeables du nombre d’inscrit dans la liste électorale à l’époque. Notons également qu’entre 2014 et 2018, une hausse de 2 millions d’électeurs avait été enregistrée dans le pays. Pourtant le dernier rapport 2019-2020 de la CENI ne fait état que d’une hausse de 200 000 électeurs…

Par ailleurs, pour ce qui est des accusations visant le pouvoir actuel, il faut rappeler que pendant la campagne électorale, le candidat Andry Rajoelina n’avait eu de cesse de dénoncer les irrégularités du fichier électoral publiquement et le manque de professionnalisme de la Commission électorale nationale indépendante. La plateforme de soutien au candidat Andry Rajoelina avait émis des doutes sur les résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Mais dans un souci d’apaisement notamment, le camp des Orange avait accepté les résultats officiels proclamés par la Haute Cour constitutionnelle.




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Editorial

  • Idem !
    Et nous y revoilà ! Dix personnes écopent une peine de détention préventive à la prison de Moramanga. Elles sont accusées de fuite de sujets lors de l’examen du BEPC dans la Circonscription scolaire de Moramanga. Encore et toujours des fuites de sujets. Tous les ans, ou presque, le pays doit faire face à des délits de fuites de sujets d’examen officiel. Neuf candidats à l’examen du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) 2025 ainsi que le proviseur d’un lycée privé sis à Belavabary, de la même CISCO, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Moramanga à l’issue de leur comparution devant le juge d’instruction. Idem des cas de fuites de sujets. Le ministre de l’Education nationale déclarait, à ce sujet, comme suit : « tolérance zéro à l’encontre des fauteurs de trafics de sujets d’examen officiel ». Avec tous les respects à votre endroit Mme …

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