Publié dans Politique

CIN aux numéros identiques - Le président de la CENI monte également au front

Publié le mercredi, 04 mars 2020

Après les diverses interventions médiatiques du vice-président de la Commission électorale nationale indépendante, ce fut hier au tour de l'intégralité du bureau du CENI, à commencer par son président, de se présenter à la presse pour tenter d'éteindre l'incendie née dès suite de la révélation de son vice-président. Celui-ci, en fin de semaine dernière, avait révélé l'existence de plus d'un million d'électeurs ayant des numéros identiques sur leurs cartes d'identité. Une annonce qui a fait réagir les différents courants politiques dans le pays, notamment l'opposition qui, se basant sur cette révélation, demande l'annulation de l'élection présidentielle suite à l'annonce faite par la CENI. 

Au cours d'une conférence de presse, hier dans la matinée, au siège de la CENI à Alarobia, Maître Hery Rakotomanana, président de cette entité, a lui aussi tenté de rectifier le tir. Il réaffirme que ce n'est pas une personne avec plusieurs CIN mais des personnes différentes ayant des CIN aux numéros identiques. L'ancien bâtonnier indique que l'existence de cette anomalie n'impacte pas sur la crédibilité du processus électoral. Il avance qu'au niveau des bureaux de vote, ce n'est pas les numéros des CIN qui ont été vérifiées mais l'identité du titulaire de la CIN. En outre, il affirme que l'existence de ces « anomalies » n'est pas un fait nouveau, et que ces anomalies sont le résultat d'une accumulation d'erreurs depuis la refonte de la liste électorale en 2012. 

Démission exclue

Par ailleurs, il met en avant les textes qui interdisent à la CENI de procéder à des retouches sur des informations sur les électeurs sauf en présence de ces derniers, pour expliquer pourquoi ces anomalies n'ont pas été rectifiées. Il appelle alors les électeurs à venir vérifier les informations les concernant auprès des Fokontany. Maître Hery Rakotomanana rappelle également que des experts internationaux dépêchés par l'Organisation internationale de la Francophonie ont mené des audits sur la liste électorale. Des audits qui ont conclu sur l'existence d'imperfections dans la liste électorale mais qui n'étaient pas de nature à remettre en cause la crédibilité de l'élection. 

Aux accusations sur le moment choisi par la CENI pour révéler ces anomalies, le président du CENI réplique notamment que c'était le moment idoine, d'une part, parce qu'il estime que l'amélioration de la liste électorale constituait la prochaine responsabilité de la CENI après les élections. Et d'autre part, il affirme que cette révélation cadre avec la révision annuelle de la liste électorale. 

« La déclaration (faite par le vice-président de la CENI, ndlr) découle d'une volonté d'améliorer et de transparence, mais qui a été reprise à des fins politiques aujourd'hui », avance le président de la CENI. 

« Des élus qui critiquent cette liste électorale, et pourtant ont été élus à travers cette même liste », rajoute-t-il, tout en invitant les politiciens à faire preuve de maturité, à mettre en avant les intérêts nationaux et à chercher ensemble des solutions pour améliorer la liste électorale. La révélation du vice-président de la CENI avait en tout cas mis un sérieux coup à la crédibilité de celle-ci. Le président de la CENI exclut toutefois toute démission de leur part sur la base des arguments avancés supra.  

La Rédaction

Fil infos

  • Développement - Andry Rajoelina érige Sainte-Marie en modèle
  • Tensions à la JIRAMA - Le Président Rajoelina tend la main aux employés
  • Développement de Sainte-Marie - L’Etat appuie sur l’accélérateur 
  • Disparition du bateau AW - L’hypothèse d’un acte de piraterie privilégiée
  • ACTU-BREVES
  • Malagasy aux Seychelles - Camille Vital appelle à l’unité de la diaspora
  • Ambohimalaza - Les analyses en France confirment l’empoisonnement
  • Déstabilisation à la JIRAMA - Une minorité tire les ficelles 
  • Service foncier - L’obtention du certificat de situation juridique presque instantanée
  • Huile impropre à la consommation - La traçabilité de "Roots" confirmée

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

A bout portant

AutoDiff