Publié dans Politique

Contrôle des armements au Sénat - Disparition de cinq armes à feu

Publié le jeudi, 05 mars 2020

Le contrôle au niveau du Sénat effectué par le Chef d’Etat-major général de l’Armée malagasy a constitué le sujet principal de débat au sein du microcosme politique durant la journée d’hier. Suite à un ordre du CEMGAM, les militaires détachés auprès de cette Institution ont été relevés. Les armements et les munitions ont été réintégrés au camp du premier régiment de transmission et de service de Fiadanana dont ils sont issus.

Interrogé au téléphone, le Chef d’Etat-major général de l’Armée malagasy, le Général de division Rakotonirina Théophile Justin a révélé que le contrôle a révélé plusieurs anomalies flagrantes.

Trente armes de guerre ont été entreposées dans un bâtiment annexe du Sénat sis à Ampefiloha au lieu d’être entreposés au Palais de verre d’Anosy. Une situation qualifiée d’aberration par bon nombre d’observateurs étant entendu que ces armes doivent servir principalement à la protection du Sénat et de ses occupants à Anosy. « C’est un fait inadmissible », opine le CEMGAM, qui soutient que « En dehors du magasin d’armes installй dans le siиge du Sйnat, les armes auraient dы кtre placйes dans les divers camps se trouvant non loin de la Chambre basse ». Raison pour laquelle ces armes ont été relevées par l’Etat-major général de l’Armée malagasy.

Le contrôle a, en outre, permis de découvrir que cinq armes à feu affectées à cette institution ont disparu et n’ont manifestement pas été déclarées auprès de l’Etat-major général de l’Armée malagasy. Le CEMGAM a révélé qu’une procédure sera ouverte pour déterminer les tenants et aboutissants de ces disparitions. Mis à part les militaires issus du bataillon de sécurité de la Primature qui sont censés être les seuls à être déployés au niveau des Institutions, des militaires issus d’autres camps, notamment d’un camp de Mahajanga, seraient recensés auprès du Sénat. C’est pour cela notamment que les militaires auraient été réintégrés dans les camps en attendant les corrections.

Démission du directeur de la sécurité du Sénat

Chaque mois, chaque institution et camp militaire où sont dépêchés des militaires et déployés des armes et munitions, doivent remettre un rapport de la potentialité opérationnelle, un rapport sur les éléments, les armes et les munitions au sein de l’Institution. Un contrôle qui s’inscrit dans le cadre du suivi du déploiement des éléments militaires et de la circulation des armes.

Si les autres Institutions se sont pliées à cette obligation, le Sénat a toujours fait exception à la règle. La Chambre haute a omis  de remettre ce rapport à la hiérarchie militaire, et ce, depuis sa mise en place, et en dépit des nombreuses relances faites, d’où le contrôle effectué avant-hier. Le CEMGAM affirme avoir procédé à un contrôle similaire auprès de la Présidence de la République de Madagascar. Un contrôle qui aurait permis de découvrir un surplus de grenades et de munitions, qui ont simplement été remises à la hiérarchie militaire, car il s’agirait simplement et probablement d’erreur de la part de l’Armée. Dans le cadre de cette campagne de contrôle, le CEMGAM annonce par ailleurs que des contrôles seront menés auprès des autres Institutions de l’Etat et auprès des camps militaires.

Au cours d’une interview hier, le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Richard Ravalomanana a par ailleurs mis à l’index un délit de divulgation d’une information placée sous le sceau de la confidentialité. Une note confidentielle envoyée à la direction de la sécurité du Sénat a en effet été rendue publique par la communication du Sénat sur les réseaux sociaux. Selon le SEG, le directeur de la sécurité auprès du Sénat affirme ne pas être à l’origine de la fuite et renvoie la balle du côté du secrétariat de l’Institution. En tout cas, celui-ci aurait préféré remettre sa démission au président du Sénat à cause de cette affaire.
La Rédaction


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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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