Publié dans Politique

Contrebande de concombres de mer - Des inspecteurs de pêche derrière les barreaux

Publié le dimanche, 15 mars 2020

L’affaire concernant l’interception à Ampanotokana (RN4) par la Gendarmerie d’une cargaison de trépangs ou « concombres de mer » de contrebande, connaît un rebondissement récent. Les 11 personnes impliquées dans l’affaire avaient été déférées au Parquet du Pôle anti-corruption ou PAC des 67ha, samedi dernier. A l’issue de l’audition des concernés, la décision du procureur tombe : 5 d’entre-elles ont été placées sous mandat de dépôt, en attendant leur jugement.  Quatre sont des inspecteurs de pêche et le cinquième est un ressortissant chinois. Par ailleurs, trois autres suspects ont été placés sous contrôle judiciaire. Il s’agit de deux agents du ministère de la Pêche et un autre Chinois. Enfin, les trois restants ont obtenu une liberté provisoire.
Tout a commencé le 6 mars lorsque les éléments de la brigade de gendarmerie d’Ambohimiadana, ont intercepté un minibus Mercedes Sprinter à Ampanotokana, le long de la RN4. Lors d’un contrôle et une inspection du véhicule, les Forces de l’ordre découvrent la présence de la cargaison de trépangs ou « dingadingana » à l’intérieur. Il y eut 66 sacs de ces produits de la mer exploités illégalement lors de cette confiscation par la Gendarmerie.
L’enquête diligentée par cette force a révélé que la marchandise aurait été déjà confisquée à Maromandia située dans le District d’Analalava (Sofia), et ce, après la constatation d’irrégularité en matière de prise.
D’après toujours l’information de la Gendarmerie, certains responsables locaux au sein du centre de surveillance de la pêche, auraient simplement détourné les trépangs. Pour parvenir à leur funeste fin, ces derniers seraient soupçonnés d’avoir corrompu le propriétaire de la marchandise, une affaire juteuse car leur ayant permis d’engranger la coquette somme de 30 millions d’ariary. Les responsables impliqués auraient finalement envisagé de revendre les concombres de mer auprès d’un négociant ayant pignon sur rue à Ambohipo si la Gendarmerie n’avait pas intercepté à temps la cargaison.
Cette affaire montre plus d’une fois que les corrupteurs et les corrompus terminent toujours dans le même sac, notamment lorsqu’il s’agit d’une affaire impliquant des fonctionnaires dans le pays.
Franck R.

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Editorial

  • Croisade !
    La guerre est déclarée ! Le Premier ministre part en guerre contre l’insécurité et la corruption. En croisade contre ces maux incurables, Christian Ntsay, premier responsable de l’Administration du pays, de l’OMC / Nat, accompagné de quelques membres du Gouvernement, descend sur terrain pour donner des consignes fermes et strictes dans certaines Régions afin de remettre sur les rails le respect des textes et des lois en vigueur et ce pour garantir la sécurité et également pour rappeler à l’ordre dans le cadre de la lutte contre la corruption. Partout où il va, en compagnie des proches collaborateurs auprès du Gouvernement, de Toamasina à Ambositra puis à Toliara, Ntsay Christian tape sur la table. Les tonitruantes déclarations sonnent comme l’éclat de tonnerre tel un marteau-pilon qui enfonce des bétons pour une solide fondation.

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